Les trois-quart des logiciels Microsoft vendus sur eBay et consorts sont illégaux

Ce sont surtout des particuliers qui s’amusent à revendre des logiciels illégaux mais Microsoft Belgique cite également le cas d’un employé au sein d’un grand revendeur informatique belge.

En juin et septembre 2006, Microsoft Belgique a demandé à un huissier de justice d’acheter 70 produits Microsoft sur différentes plates-formes de (re)vente en ligne, principalement eBay, mais également Hebbes.be ou un site hébergé au Luxembourg. Il ressort de la petite enquête de Microsoft qu’à peine une commande sur quatre a entraîné la livraison d’un logiciel authentique, opérationnel et accompagné d’une licence légale. Sur 70 commandes, 15 n’ont tout simplement pas été livrées, mais surtout, 30 des produits livrés étaient illégalement mis en vente. Certains étaient des éditions OEM, non commercialisables en dehors de la vente d’un PC. Dans 10 pour cent des cas, il s’agissait même d’éditions OEM “isolées”, en ce sens qu’elles sont liées à une marque particulière et ne tournent pas sur d’autres marques. Certains petits malins se sont également amusés à vendre des versions bêta, à durée de vie limitée, et par ailleurs disponibles gratuitement en téléchargement.Ce phénomène de vol de propriété intellectuelle concerne en grande majorité des transactions de particuliers à particuliers, et parfois même des mineurs. Mais certains malfaiteurs n’hésitent pas à profiter de leur position professionnelle. Patrick Viaene, responsable de la politique de licence chez Microsoft Belux, nous cite l’exemple d’un employé au sein “d’un grand revendeur de matériel informatique en Belgique, qui délivre des services aux grandes entreprises,” qui dans le cadre de gros projets de déploiement de PC n’hésitait pas à “récupérer” quelques CD d’installation de Windows ou autres et à les revendre sur l’internet. Il n’est également pas si rare que des employés de magasins d’informatique revendent des logiciels “not for sale”.Microsoft est parvenue à un accord avec la plupart des revendeurs illégaux démasqués. Mais elle a tout de même porté plainte contre deux vendeurs. Quant aux plates-formes de revente elles-même, elles sont protégées par des clauses stipulant, à quelques exceptions près, qu’elles ne sont pas responsables de la qualité (au sens large) des articles mis en vente. “Il est par ailleurs très difficile pour un eBay par exemple de faire le tri parmi les différents logiciels et versions mis en vente,” reconnaît Viaene. C’est donc à l’éditeur lui-même de mener la chasse, et Microsoft semble particulièrement déterminée.

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