Les syndicats montent sur leurs grands chevaux chez Atos Origin

Les syndicats voient rouge après le licenciement d’un travailleur chez Atos Origin Belgique. Ils prétendent que le collaborateur a été remercié après avoir pointé du doigt des situations sociales intolérables au sein de la filiale belge, et ils envisagent des actions. Atos Origin s’en tient à cette réaction sèche: “Il y a eu divergence dans les attentes.”

Juste avant la fin de 2007, la direction belge d’Atos Origin a licencié un membre de son personnel. L’homme était aussi porte-parole du groupe spécial de négociateurs, l’organe des travailleurs qui négocie la création d’un conseil d’entreprise européen, et il était pressenti pour être le représentant belge au sein de ce dernier.

Selon les syndicats, l’homme avait relevé un certain nombre de situations sociales intolérables chez Atos, comme des licenciements illégaux, le non respect de la législation sociale lors de l’externalisation d’informaticiens d’ING chez Atos Origin, etc.

Durant son entretien de licenciement, il dit avoir été qualifié de ‘trop compétent’ pour l’entreprise. Ses aspirations et celles d’Atos ne coïncideraient pas. Les syndicats affirment que l’homme s’est vu proposer une forte somme d’argent, somme qu’il a refusée.

“Plutôt que d’aborder le problème à la base, on a tiré sur le pianiste”, prétendent les syndicats. Ils annoncent donc des actions. C’est ainsi qu’aujourd’hui même, des pamphlets sont en train d’être distribués. Les syndicats annoncent une escalade progressive de leurs actions “afin de permettre à la direction de redresser la barre et de ne pas causer des difficultés aux clients”. Leurs exigences sont claires: réintégrer le collaborateur et respecter dorénavant la législation belge.

La réaction officielle d’Atos Origin est très laconique: “Ce départ a été provoqué par une divergence dans les attentes de l’employé d’une part et de l’employeur d’autre part. Ce genre de chose arrive, même chez les employeurs d’envergure… Nous trouvons l’affaire exagérée. La description faite par les syndicats de situations sociale intolérables au sein de l’entreprise ne correspond aucunement à la réalité. Nous choisissons par conséquent de ne pas répondre à la polémique initiée par les syndicats.”

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