Les premières villes optent pour les données ouvertes

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Les villes de Bruxelles et de Gand ouvrent depuis peu un certain …

Les villes de Bruxelles et de Gand ouvrent depuis peu un certain nombre de jeux de données à tout un chacun.

La ville de Bruxelles déclare elle-même disposer d’une masse d’informations sous forme de listes, tableaux et cartes interactives qui pourraient être intéressantes et utiles pour tout le monde. Il s’agit de données sur les bibliothèques, les toilettes publiques, les parkings et les infrastructures sportives. La ville de Bruxelles les met par conséquent à la disposition de tout le monde sur opendata.bruxelles.be, afin qu’elles puissent être utilisées pour des applis pour smartphone ou des publications web. Une semaine avant, la ville de Gand avait elle aussi lancé son propre site web ‘open data’, data.gent.be, sur lequel un tas d’informations statistiques sont disponibles: du nombre d’étudiants en kot par quartier jusqu’à l’adresse des médecins généralistes ou des écoles.

Les plus petites villes et les communes telles Anzegem, Tielt-Winge ou Herentals ont également déjà proposé des données ouvertes publiques, mais de manière plus confidentielle. “Il y a du reste pas mal de villes et communes qui envisagent actuellement d’ouvrir des ensembles de données”, déclare Pieter Colpaert, qui est en train de créer une branche belge de l’Open Knowlegde Foundation, une organisation internationale ayant comme but de promouvoir la connaissance ouverte (et donc aussi les données ouvertes). “Louvain prépare par exemple très activement l’événement ‘Apps for Leuven’ de cet automne. Parfois, il est aussi question d’appellation. Une ville comme Courtrai a ainsi déjà accompli certaines choses en la matière avec son projet Smart Cities. Même si cela ne s’appelle pas ‘open data’, cela peut souvent s’y apparenter.”

Il reste cependant encore des obstacles. “Le point le plus délicat reste la barrière organisationnelle”, affirmait récemment Bart Gysens d’anaXis à Data News. “Les autorités communales avec qui nous dialoguons, ne veulent ouvrir leurs données que si une ‘interprétation sensée’ y est donnée. L’idée d’être tenues aussi pour responsables de ces données, leur joue évidemment des tours. Que doivent-elles exactement ouvrir? Leur administration dispose-t-elle de personnes qui peuvent tout superviser? Et y a-t-il des budgets pour ce genre de projets?” Pieter Colpaert réagit: “Dans chaque commune, l’on a simplement besoin de quelqu’un qui accepte de prendre l’initiative et qui puisse fournir des explications à ses collègues. Car si des personnes ne savent pas de quoi il s’agit, elles évoquent bien vite des choses comme des heures supplémentaires à prester ou de grands changements à venir.” Pourtant, Colpaert est plein d’enthousiasme à propos de l’avenir: “Je me targue d’annoncer que 2012 sera l’année des ‘open data’ en Belgique.”

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