Les premières nouvelles extensions internet voient le jour

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Les quatre premières nouvelles extensions internet ont été ajoutées à la base de données centrale du système des noms de domaine sur internet. Voilà qui donne enfin le coup d’envoi du déploiement tant attendu de centaines de nouveaux suffixes.

Les quatre premières nouvelles extensions internet ont été ajoutées à la base de données centrale du système des noms de domaine sur internet. Voilà qui donne enfin le coup d’envoi du déploiement tant attendu de centaines de nouveaux suffixes. Le gestionnaire des noms de domaine à l’échelle mondial, l’Icann, a annoncé que les quatre premiers nouveaux Domaines de Top Level génériques (gTLD) ont été ajoutés aux racines internet. Il en résulte que les organisations qui ont reçu l’autorisation d’exploiter les quatre suffixes (les ‘registries’) peuvent à présent passer aux tout derniers préparatifs pour rendre les nouveaux TLD disponibles pour les internautes.

Ce qui est étonnant, c’est que les quatre premiers nouveaux gTLD sont tous des termes ‘non anglophones’, pas en alphabet latin. Les quatre strings dont il est question, sont les suivants:

???? – ‘web/réseau’ en arabe
Registry: International Domain Registry

?????? – ‘en ligne’ en cyrillique
Registry: CORE Association

???? – ‘site’ en cyrillique
Registry: CORE Association

?? – ‘game(s)’ en chinois
Registry: Spring Fields

“Le plus grand changement depuis le démarrage d’internet a commencé”, déclare Akram Atallah, directeur de la division des noms de domaine de l’Icann. “Dans les semaines et mois à venir, de nouvelles extensions internet apparaîtront aux quatre coins du monde.”

En tout, plus de 1.900 demandes ont été introduites à l’Icann pour 1.400 nouvelles extensions en ce compris et pour la première fois des marques (comme .samsung). Pour pouvoir déterminer l’ordre de sortie des suffixes, le gestionnaire des noms de domaine avait organisé une véritable loterie, il y a quelque temps.

Dans notre pays, trois demandes ont été introduites, une pour .gent, une pour .vlaanderen et une pour .brussels. La demande pour .gent s’est classée à la 1.021ème place. Dot gent deviendra donc le premier nouveau domaine de haut niveau belge. Selon nos calculs, cela devrait se faire au plus tôt au cours du second semestre de 2014.

Dot Vlaanderen se trouve à la 1.416ème place du classement et ne se manifestera que quelques mois après .gent. .brussels complète le top 3 belge et figure au 1.518ème rang.

Cyber-squatting “A présent que l’introduction des nouvelles extensions internet va s’accélérer, l’on risque de voir se rallumer les litiges en matière de noms de domaine, ainsi que le cyber-squatting”, prévient Jan Corstens de Deloitte Belgique.

Corstens est le chef de projet pour le Trademark Clearinghouse créée par l’Icann pour prévenir les titulaires de marque quand des non ayants-droit veulent acheter des adresses internet dans lesquelles figurent leur nom.

Nombre d’entreprises craignent en effet que leurs marques soient abusées et que des personnes malveillantes et des cyber-squatters enregistrent ces marques sous différentes nouvelles extensions, soit pour en abuser, soit pour les vendre à prix fort.

“La nouvelle selon laquelle nous donnons à présent enfin le coup d’envoi, représente aussi un appel à l’action pour les entreprises en vue de protéger leurs marques en ligne”, affirme Corstens. “Sinon, il se pourrait que leurs droits de propriété intellectuelle soient violés et que les internautes soient exposés à de nombreux nouveaux dangers.”

“D’ici 2015, le marché de la contrefaçon pourrait en effet représenter 1,7 trillion de dollars par an”, donne-t-il l’exemple. “Des secteurs comme la cosmétique et la pharmacie doivent être suffisamment conscients que des criminels tenteront d’imiter leurs marques en ligne. Et que le risque existe qu’ils tentent pour cela d’utiliser de nouvelles extensions internet.”

Le service des réclamations de la Trademark Clearinghouse devrait aider à contrer ce genre d’abus. “Il faut considérer ce service des réclamations (claimservice) comme une sorte de banque de données dans laquelle toutes les marques qui le souhaitent, seront regroupées”, poursuit Corstens.

“Lorsque des non ayants-droit voudront acheter un nom de domaine d’une marque figurant dans la banque de données, le propriétaire de cette marque sera averti. Les demandeurs seront alors informés qu’ils risquent d’encourir une procédure juridique, ce qui devrait les dissuader.”

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