Les opérateurs condamnent une possible régionalisation des télécommunications

“La régionalisation des télécommunications freinera la répartition de l’essor technologique et du développement économique du secteur en Belgique.” Voilà ce que prétend la ‘Platform Telecom Operators & Service Providers’ dans un communiqué de presse.

“La régionalisation des télécommunications freinera la répartition de l’essor technologique et du développement économique du secteur en Belgique.” Voilà ce que prétend la ‘Platform Telecom Operators & Service Providers’ dans un communiqué de presse.

La [Platform Telecom Operators & Service Providers], l’association de défense des intérêts des opérateurs télécoms, avait déjà senti le danger, lorsqu’il fut question, il y a quelque temps, d’une régionalisation de la compétence des télécommunications lors des négociations gouvernementales. Dans un rapport, l’organisation met en garde contre les conséquences possibles, qui peuvent être “néfastes”.

Sur le plan opérationnel, il peut par exemple y avoir un problème, si les règles en matière de droits de transit, de fréquences, de normes de rayonnement, de tarifs de terminaison et de numérotation ne sont plus uniformes. “Il serait inconsistant d’avoir des tarifs pour les utilisateurs finaux et des niveaux de qualité différents par région”, peut-on y lire. Les nouveaux services seraient freinés, et il y aurait moins d’offres attrayantes pour les clients.

Au niveau des réseaux, l’association envisage surtout une perte de grandeur d’échelle, ce qui inciterait à ne plus y investir. “Les opérateurs risquent de devoir suspendre leurs investissements de crainte d’une régionalisation dans un pays aussi petit que la Belgique.”

Pour terminer, les opérateurs eux-mêmes craignent de devoir faire face à tant de tâches administratives suite à une scission (par exemple pour l’obtention de numéros ou de licences pour l’utilisation du spectre), qu’ils ne pourraient plus se concentrer sur leurs activités de base.

En conclusion, une régulation divergente, une plus grande complexité, une perte de grandeur d’échelle et une réduction des investissements, de l’offre de services et de la concurrence ne pourraient pas profiter au secteur.

Par ailleurs, l’association des utilisateurs télécoms Beltug prépare aussi un document faisant un tour d’horizon des conséquences possibles d’une scission de la compétence des télécommunications. D’ici la mi-mars, elle espère pouvoir présenter le résultat final. La question est de savoir si ce ne sera pas trop tard, puisque les négociations sur la première phase de la réforme de l’Etat vont à présent bon train.

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