Les meilleurs modèles climatologiques donnent les températures les plus élevées

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Depuis des décennies déjà, les études climatologiques sont l’oeuvre de modèles réalisés sur des superordinateurs et qui vont du plus sombre au (probablement) plus précis.

Depuis des décennies déjà, les études climatologiques sont l’oeuvre de modèles réalisés sur des superordinateurs et qui vont du plus sombre au (probablement) plus précis.

Les prévisions en matière d’évolutions climatologiques futures sont formulées sur base des résultats fournis par des modèles sur des superordinateurs. Or tant les modèles que les superordinateurs mêmes sont continuellement étoffés et perfectionnés et gagnent en puissance et en précision. Il n’empêche que cela ne résulte pas en des chiffres univoques, mais en une ‘fourchette’ de valeurs attendues. Il en va de même pour les hausses de température envisagées d’ici la fin de ce siècle. Celles-ci oscillent entre quelque 2 et 4,5 degrés Celsius, ce qui peut se traduire par de grandes différences au niveau des effets (montée du niveau des océans, etc.).

Le National Centre for Atmospheric Research américain, installé à Boulder au Colorado, a comparé 16 de ces top-modèles climatologiques mondiaux pour connaître le degré de précision de leurs prévisions du taux d’humidité relative réellement mesurée dans une partie de l’atmosphère au cours des dernières années. Ce taux d’humidité doit être une mesure permettant de prévoir aussi d’éventuels nuages – des nuages qui réfléchissent la lumière solaire ou pas vraiment, s’ils ne se forment plus à cause d’un air plus sec. De l’article concerné publié dans Science, il apparaît à présent que les modèles donnant les meilleures prévisions prévoient aussi les plus hautes augmentations de température dans la partie supérieure de la fourchette d’ici la fin du siècle. Tout semble indiquer que la température pourrait même grimper de 6 degrés Celsius, alors qu’une hausse de 2 degrés s’avérerait déjà problématique.

Comme toujours, ce genre d’article fait l’objet de pas mal d’objections, dans la mesure où les ensembles de données relatives aux situations atmosphériques (humidité, température) dans de vastes régions de la Terre au moyen de satellites, n’existent pas depuis si longtemps. De plus et au risque de se répéter, les modèles et les superordinateurs deviennent toujours plus perfectionnés et puissants. C’est ainsi qu’il y a trente ans, le modèle climatologique ne tenait compte que de la situation atmosphérique, alors qu’aujourd’hui, l’on y inclut aussi les courants marins, la réduction de la calotte glacière aux pôles, ainsi que les absorptions/émissions de CO2 par les plantes et les animaux.

Par ailleurs, l’article est une fois encore une indication que les choses ne s’arrangent pas pour le climat sur la Terre, qui est pourtant la seule planète de notre système solaire sur laquelle l’homme peut aisément vivre.

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