Les jeunes entreprises devront se serrer la ceinture

“Depuis peu, je suis franchement pessimiste”, déclare Frank Maene, managing partner de l’investisseur Big Bang Ventures.

“Depuis peu, je suis franchement pessimiste”, déclare Frank Maene, managing partner de l’investisseur Big Bang Ventures.

Maene évoque ici l’influence de la crise financière sur le marché du capital risque early stage dans le secteur ICT. “Dans la Silicon Valley, pratiquement plus rien ne bouge. Les VC (venture capitalists) demandent aux jeunes entreprises (start-ups) de se serrer la ceinture. Nous avons également envoyé un courrier à nos start-ups.” Les causes du pessimisme de Maene ne manquent pas: les entreprises réduisent leurs coûts, y compris dans l’ICT; le principe ‘nobody has ever been fired for buying from Microsoft or IBM’ refait surface, alors que beaucoup de VC sont aussi des banques qui ont à présent bien d’autres préoccupations, …

Le marché exit est hermétiquement fermé. “Les rachats sont financés en espèces et en actions du repreneur. Mais ces dernières perdent de leur valeur, ce qui est donc moins intéressant.” Les VC qui disposent de beaucoup de cash, peuvent donc recommencer à saliver au vu des prix en baisse. Maene sait en tout cas où ne pas investir son argent: “Dans des modèles commerciaux non fondés, comme la publicité en ligne, les entreprises qui ne possèdent pas encore un cash-flow positif ou qui consomment trop de cash,…” Il s’attend à ce que les VC investissent surtout dans leur portefeuille existant. “Sauver ce qui peut être sauvé.” Une bonne nouvelle pour les entreprises qui ont déjà trouvé un toit chez un VC? “L’analyse va devenir très stricte. Certaines vont sûrement disparaître.” Et puis quand même une lueur d’espoir: “Il reste des opportunités. Les personnes qui ont déjà lancé une entreprise, continueront à trouver de l’argent.”

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