Les entreprises technologiques flamandes se tournent vers l’étranger

Les entreprises technologiques flamandes possèdent 1.209 filiales à l’étranger, ce qui représente une hausse de 61 pour cent en l’espace de dix ans à peine. Voilà ce qui ressort des chiffres de la fédération technologique Agoria.

Les entreprises technologiques flamandes possèdent 1.209 filiales à l’étranger, ce qui représente une hausse de 61 pour cent en l’espace de dix ans à peine. Voilà ce qui ressort des chiffres de la fédération technologique Agoria.

Ce qui est étonnant, c’est que les entreprises disposant de filiales à l’étranger ont créé ces trois dernières années davantage d’emplois en Flandre (+ 1,2 pour cent), surtout pour des activités d’innovation.

L’emploi dans les entreprises technologiques uniquement actives en Flandre continue toutefois à régresser. “Le manque de compétitivité de notre pays fait la nique à nombre d’entreprises de production uniquement actives à l’échelle locale”, déclare Wilson De Pril, directeur général d’Agoria Vlaanderen.

“Des entreprises innovent et s’internationalisent, mais en raison du coût d’entreprenariat élevé dans notre pays, les produits reviennent souvent trop cher ici. Occupez-vous en urgence de la compétitivité dans notre pays, et les entreprises non seulement y innoveront, mais y créeront aussi davantage de produits et d’emplois.”

Les entreprises technologiques sont essentielles pour la création du bien-être en Flandre. Quasiment trente pour cent de ce que nous exportons, provient du secteur technologique.

L’an dernier, ces entreprises ont exporté pour 55 milliards d’euros de marchandises, selon les chiffres d’Agoria. Il s’agit là d’une légère hausse par rapport à 2012 (54,0 milliards d’euros), mais nettement moins en comparaison avec la précédente année record (2007), lorsque les entreprises technologiques avaient exporté pour 60,1 milliards d’euros.

Ce qui est préoccupant, c’est que les exportations stagnent, alors que le commerce mondial global croît depuis des années déjà. Même les chiffres d’exportation des pays voisins croissent plus vite. “Notre tissu industriel a subi de très graves dégâts durant les années de crise, et les coûts élevés nous poussent toujours plus en dehors du marché”, affirme De Pril.

Que font les entreprises? Elles s’internationalisent…

Les entreprises flamandes s’internationalisent: c’est là une bonne nouvelle car ces entreprises grandissent grâce à leurs investissements internationaux et créent ainsi ici également pas mal de postes de travail. Les 180 entreprises mères offrent du travail à 137.500 personnes dans le monde, dont 50.900 emplois se trouvent ici. Le nombre d’emplois locaux dans ces entreprises a grimpé d’1,2 pour cent depuis 2010. Dans les entreprises sans filiale à l’étranger, le nombre d’emplois a par contre reculé de 4,1 pour cent au cours de la même période.

“S’internationaliser est devenu une nécessite pour un grand nombre d’entreprises”, ajoute De Pril. “Nos entreprises créent non seulement des filiales dans des pays en croissance lointains et en Europe de l’Est, mais le nombre de filiales en Allemagne et aux Pays-Bas augmente aussi clairement. Il n’y a qu’en France où le nombre de filiales flamandes diminue, et ce n’est pas un hasard, puisqu’il s’agit là aussi d’un pays aux prises avec une problème de compétitivité.”

… et innovent

Quand on est cher, il faut pouvoir offrir quelque chose en plus. Les entreprises flamandes qui exportent 66 pour cent de leurs produits et services, misent donc aussi nettement sur l’innovation. De Pril: “Pas moins de 70 pour cent de l’ensemble des efforts R&D en Flandre sont financés par les entreprises, ce qui représente le plus haut pourcentage de toute l’UE. Même durant la période de crise, les entreprises ont continué d’investir dans l’innovation.”

Agoria demande que le gouvernement flamand apporte aussi sa pierre à l’édifice dans les années à venir: “Le gouvernement flamand doit avoir toujours l’ambition de consacrer 1 pour cent du PIB à l’innovation jusqu’en 2020. La recherche doit aussi créer le bien-être. Nous demandons donc que les autorités misent au moins 20 pour cent de leurs moyens d’innovation dans la recherche industrielle axée sur la demande, contre même pas 15 pour cent actuellement.”

Que peut-on attendre du gouvernement?

A présent que le nouveau gouvernement flamand est en chantier, Agoria appelle les futurs partenaires de coalition à effectuer des choix. De Pril: “Optez pour l’industrie. L’Allemagne démontre que c’est possible car c’est dans l’industrie qu’on crée le plus d’emplois dans ce pays. L’Allemagne a opté pour une maîtrise salariale en ces temps difficiles et pour des investissements dans l’innovation et l’exportation industrielles axées sur la demande.”

“Dans le cadre de ses compétences, le gouvernement flamand peut lui aussi faire des choix intelligents et stimuler les exportations de nos entreprises, par exemple vers les pays en croissance. Prenez les coûts des entreprises à bras le corps, concluez avec le gouvernement fédéral un accord de compétitivité bis et veillez à élaborer un pacte fiscal au niveau flamand.”

“Misez sur l’innovation axée sur la demande, afin de créer la croissance économique et les emplois locaux nécessaires. Innover, produire et s’internationaliser, cela peut aller de pair en Flandre.”

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