Les entreprises encore et toujours réticentes vis-à-vis des nouvelles extensions internet

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Suite à une nouvelle enquête réalisée par MarkMonitor auprès d’une série de multinationales, il ressort que vingt-deux pour cent d’entre elles seulement envisagent de suivre l’exemple de Canon et d’adopter un suffixe internet propre. Vingt-trois pour cent indiquent ne pas être intéressées par un suffixe propre, et cinquante-cinq pour cent sont encore indécises

Suite à une nouvelle enquête réalisée par MarkMonitor auprès d’une série de multinationales, il ressort que vingt-deux pour cent d’entre elles seulement envisagent de suivre l’exemple de Canon et d’adopter un suffixe internet propre. Vingt-trois pour cent indiquent ne pas être intéressées par un suffixe propre, et cinquante-cinq pour cent sont encore indécises.

Le fait que plus de la moitié des entreprises interrogées n’ait pas encore pris de décision, est inquiétant. La quatrième version du fameux ‘applicant guidebook’ (le document qui reprend les règles du processus de demande) est entre-temps sortie, alors que la version finale est attendue pour cette année encore.

A partir de là, les choses pourraient s’accélérer avec l’introduction de nouvelles extensions internet – l’ouverture des enchères devrait intervenir avant le début de 2011 selon les dernières informations -, et si les entreprises ne sont pas encore prêtes maintenant à développer une solide stratégie de marketing en matière de gTLD, il se pourrait que cela soit déjà trop tard. Du moins pour être prises en considération pour la première phase des enchères.

Néanmoins, l’arrivée de toute une série de nouveaux suffixes internet constitue une opportunité unique pour les entreprises de se distinguer, de faire preuve de leadership et de laisser la concurrence derrière elles sur le world wide web. Les organisations pourraient même tirer fortement avantage d’un top level domain propre.

Elles pourront non seulement travailler avec des adresses internet qui seront plus visibles, seront plus facilement choisies pour servir donc de manière idéale comme instrument de marketing, mais elles offriront aussi aux internautes la sécurité que toutes les adresses sous .marque soient des adresses fiables offrant un contenu tout aussi fiable.

Les multinationales qui adopteront un suffixe propre, auront aussi le choix de la juridiction, ce qui n’est sans importance, dans la mesure où si votre site web est un site .com (un TLD géré par l’entreprise américaine VeriSign), vous devrez vous en tenir aux règles du pays de l’Oncle Sam. Sinon, il y a de fortes chances que vous ayez des problèmes avec l’appareil juridique américain.

L’on ne sait pas du tout pourquoi tant d’entreprises ressentent de l’appréhension. Elles suggèrent souvent la crainte d’un abus de leur marque, mais cette argumentation ne tient pas debout. Le droit des marques date de 1886, et ce n’est pas parce que l’Icann veut introduire de nouveaux suffixes que ce droit ne s’appliquera subitement plus.

En outre, une Trademark Clearinghouse, comme on l’appelle, a été créée au sein de l’organisation afin de garantir la protection des marques.

Autre point cité: le prix. Jusqu’à présent, ce dernier semble assez obscur, et beaucoup d’entreprises se demandent quel sera le véritable prix final. Ci-après, nous avons essayé de faire la lumière sur le sujet.

– Le coût de la demande d’une extension à payer à l’Icann s’élève à 150.000 euros.

– Si la demande est approuvée, il convient d’y ajouter une indemnité annuelle de 20.000 euros. Les opérateurs TLD qui peuvent écouler plus de 50.000 noms de domaine, doivent en outre verser annuellement 20 cents par nom en plus des 50.000.

– Pour obtenir de l’aide de consultants et d’avocats lors du processus d’application, il faut prévoir entre 20.000 et 40.000 euros.

– Le coût mensuel de gestion d’un TLD oscille entre 8.000 et 24.000 euros.

– En outre, les candidats doivent pouvoir donner des détails techniques sur la façon dont ils veulent que leur registry soit géré, avoir au moins 10 serveurs de noms à leur disposition et doivent pouvoir démontrer qu’ils vont supporter leur TLD aussi à long terme.

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