Les banques luxembourgeoises choisissent Isabel

Vu la notoriété de la place financière luxembourgeoise, il s’agit d’un premier pas important vers une expansion internationale de ce spécialiste du paiement électronique et de la facturation électronique. Sur ce dernier point, Isabel observe encore beaucoup d’indifférence du côté des récepteurs de factures.

Avec près de 110.000 entreprises clientes en Belgique, Isabel arrive pour ainsi dire à saturation pour ce qui concerne son métier historique, depuis plus de 10 ans maintenant, de fournisseur de solutions de paiement électroniques multibancaires. Sa croissance doit désormais passer par la facturation électronique, qui est loin d’avoir encore véritablement percé, et par une internationalisation. A cet égard, Isabel vient de signer un important contrat de licence – dont le montant n’a pas été révélé – de sa nouvelle plate-forme ZoomIT de “banking” internationale avec un consortium baptisé EBIS regroupant les huit principales banques luxembourgeoises.L’exploitation opérationnelle technique de la solution de paiement multi-formats et multi-protocoles d’Isabel sera confiée à Cetrel, une coopérative bancaire qui opère déjà d’autres types d’applications financières électroniques. Isabel a laissé entendre qu’elle était en discussion avec des groupements bancaires dans d’autres pays, mais sans détail concret pour l’instant. Au niveau international, Isabel a déjà pu mener des projets pour Fortis en Espagne et au Portugal, ou pour KBC en Europe de l’est. Sur le plan de son infrastructure, Isabel a par ailleurs investi dans la création de centres de données et de reprise après sinistre aux Pays-Bas.Pour en revenir au terrain belgo-belge de la facturation électronique, Isabel affiche actuellement 42.500 entreprises, qui émettent ou reçoivent (la large majorité) au moins une facture électronique par mois. Christian Luyten, le responsable communication d’Isabel, a voulu nuancer les chiffres fortement à la hausse communiqués ces dernières semaines par son concurrent Certipost (11.155 utilisateurs professionnels en août, contre 1.500 en début d’année, et 150.000 utilisateurs particuliers contre 70.000 début d’année) : “il faut voir quelle est l’utilisation réelle de la facturation électronique derrière ces annonces. On constate que les réticences viennent moins des gros émetteurs de factures, qui perçoivent les avantages en terme de coûts, que du côté des récepteurs, qui même si c’est gratuit pour eux, n’en comprennent pas directement l’intérêt.”

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire