Les actionnaires de Proximus n’apprécient pas la… pilule empoisonnée

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Lors d’une assemblée générale extraordinaire, les actionnaires de Proximus ont voté contre un prolongement de ce qu’on appelle la “poison pill” (pilule empoisonnée). Il s’agit en l’occurrence d’un mécanisme que le conseil d’administration peut utiliser pour décourager les repreneurs hostiles.

La pilule empoisonnée existait déjà, et le conseil d’administration avait proposé à ses investisseurs de la prolonger jusqu’en 2019. Mais pour la première fois, les actionnaires de Proximus s’y sont opposés. En soi, ce n’est pas un problème car la réglementation actuelle court encore jusqu’en 2017. L’année prochaine, la question reviendra donc à l’ordre du jour, même s’il faudra peut-être au préalable en venir à une franche discussion avec un certain nombre d’actionnaires sur le sujet.

Le mécanisme de la pilule empoisonnée a été repoussé en deux votes. Une proposition de mandater le conseil d’administration en vue d’augmenter le capital en cas d’une offre publique de rachat, aboutit à 74,87 pour cent de voix pour, alors que la limite d’approbation est fixée à 75 pour cent. Et le vote relatif à la décision de mandater le conseil d’administration en vue de racheter les actions de l’entreprise en cas de préjudice imminent grave pour la société, se clôtura, lui, sur 74,97 pour cent de votes favorables.

“Nous savons qu’une certaine sensibilité sur cette question a envahi plusieurs actionnaires, qui n’aiment pas être confrontés à ce genre de méthode d’augmentations de capital en cas d’offre publique de rachat”, a déclaré le président de Proximus, Stefaan De Clerck. Il avait clairement eu le nez fin car sa réponse était toute prête. Selon lui, certains conseillers avaient recommandé aux actionnaires de voter contre la proposition. (Belga/WK)

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