L’enquête sur le piratage de Belgacom n’aboutira probablement à rien

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Malgré de flagrantes preuves menant au service d’espionnage britannique GCHQ, l’enquête judiciaire sur le piratage de Belgacom (l’actuelle Proximus) ne générera sans doute pas de poursuites. Voilà ce qu’on peut lire dans les journaux De Tijd et L’Echo de ce vendredi.

Ils sont plutôt rares les scandales d’espionnage à propos desquels tant de preuves sont apparues si rapidement dans la presse. En septembre 2013 déjà, l’on évoquait l”Operation Socialist’ contre ‘Merion Zeta’, le nom de code de Belgacom. Quelques mois avant, Belgacom avait été mise elle-même sur la piste de l’auteur du piratage grâce à l’entreprise de sécurité néerlandaise Fox-IT.

Le magazine allemand Der Spiegel dévoila alors trois ‘slides’ top secrètes du Network Analysis Center (NAC), un département du service secret britannique GCHQ (Government Communications Headquarters). Il en ressortait clairement que les Britanniques étaient à l’origine du piratage de la filiale BICS de Belgacom. Leur but: avoir accès aux principaux routeurs du géant télécom belge.

La justice belge entama son enquête, il y a trois ans, après que Belgacom ait en juillet 2013 introduit une plainte auprès du parquet fédéral. Actuellement, l’on attend toujours les résultats d’une ‘commission rogatoire’, un devoir d’enquête effectué à l’étranger, mais les enquêteurs n’ont que peu d’espoir que leur travail génère des poursuites effectives.

Eric Van Der Sypt, le porte-parole du parquet fédéral, affirme qu’il est trop tôt pour tirer des conclusions, aussi longtemps que l’enquête est en cours, mais des sources bien informées ont signalé aux journaux susmentionnés que la chance d’aboutir à des poursuites était extrêmement mince.

(Belga/WK)

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