L’eID pourra remplacer la carte SIS dès l’an prochain

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

La carte d’identité électronique de la troisième génération, qui sera délivrée à partir de l’an prochain, pourra remplacer la carte SIS, même si la balle est en grande partie dans le camp des pharmaciens.

La carte d’identité électronique de la troisième génération, qui sera délivrée à partir de l’an prochain, pourra remplacer la carte SIS, même si la balle est en grande partie dans le camp des pharmaciens.

Voilà ce qu’a annoncé Vincent Van Quickenborne, ministre de l’entreprise et de la simplification, lors de l’événement de clôture de l’eID-roadshow destiné à promouvoir la carte d’identité électronique dans tout le pays. Jan Deprest, président du comité de direction de Fedict, le confirme: “La nouvelle carte eID que nous distribuerons à partir de l’an prochain, pourra en effet être utilisée en tant que carte SIS. Mais comme les pharmaciens ont droit à une phase de transition, nous prévoirons un système hybride: la lecture pourra se faire tant via la puce de l’eID que via un code-barres.”

La raison en est que la carte SIS incorpore une puce numérique et la carte eID un processeur. La lecture des deux puces exige donc des logiciels différents. La plupart des pharmaciens possèdent par contre déjà un lecteur de codes barres pour les médicaments. “Nous sommes donc prêts. Il ne reste plus qu’à voir à quelle vitesse les pharmaciens s’adapteront. Nous parlons ici de 40.000 à 50.000 prestataires de soins, et il vaut donc mieux suivre une évolution progressive.”

La nouvelle carte eID dont il est question, sera probablement distribuée au compte-gouttes sur une période de 10 ans.

Le ministre Van Quickenborne a émis une seconde idée qu’il a à vrai dire empruntée à l’ex-ministre de l’intérieur, Guido De Padt: le vote à distance avec la carte eID. “Un sujet évidemment très sensible”, réagit Deprest, qui confirme avoir caressé cette idée depuis des années déjà: “Il ne s’agit pas uniquement d’une question de respect de la vie privée – il faut pouvoir voir qui a voté, mais pas ce que la personne a voté -, mais aussi d’une influence possible qui pourrait s’exercer sur le vote à domicile. Mais chez Fedict, nous savons depuis 2005 déjà que c’est techniquement faisable. C’est donc possible. Reste à savoir si c’est politiquement faisable. Et si l’on peut garantir que citoyen aura confiance dans ce genre de système.” Le seul e-vote à domicile n’est en tout cas pas une solution, selon Deprest: “Chez Fedict, nous avons toujours défendu une solution multi-canal, à savoir plusieurs solutions de vote côte à côte.”

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire