Le taux de pénétration du haut débit régresse en Belgique

Fin mars, la Belgique ne se classait qu’à la neuvième place sur le plan du taux de pénétration du haut débit au sein de l’UE.

Fin mars, la Belgique ne se classait qu’à la neuvième place sur le plan du taux de pénétration du haut débit au sein de l’UE.

Voilà ce qui ressort des nouveaux chiffres de l’ECTA, l’association européenne de défense des intérêts des petits opérateurs télécoms alternatifs. Un semestre plus tôt, notre pays pointait encore en sixième position.

La Belgique a entre-temps été dépassée par la France, l’Allemagne et le Luxembourg, de sorte qu’elle fait à présent moins bien que tous les pays voisins. Avec un taux de pénétration du haut débit de 25,4 pour cent, la Belgique se situe certes encore au-dessus de la moyenne de l’UE, mais cela n’empêche qu’elle a enregistré ces derniers temps une croissance très faible du haut débit.

“Les résultats indiquent que là où les fournisseurs concurrents et plus modestes lancent de nouveaux services et des vitesses de haut débit élevées sur le marché, le taux de pénétration du haut débit continue à croître nettement”, déclare Innocenzo Genna, directeur de l’ECTA. “Dans les pays où ce n’est pas le cas, le taux de pénétration stagne.”

Pour le consommateur, il n’est pas simple de migrer le plus simplement du monde vers un opérateur plus rapide. “D’abord, les régulateurs doivent en effet s’assurer que les lignes à haut débit puissent être utilisées par plusieurs fournisseurs et pas seulement par leurs propriétaires traditionnels”, selon Genna. Pour lui, c’est là que le bât blesse encore: “Nombre de consommateurs sont limités dans leur choix et utilisent des connexions lentes, parce que la classe politique locale ne trouve pas nécessaire de permettre aux petits acteurs télécoms d’avoir accès aux connexions à fibre optique ultrarapides des opérateurs historiques.”

Hier encore, l’ETNO tenait un tout autre langage. L’association de défense des intérêts des opérateurs historiques (tels Belgacom) proposait suite au débat public sur le nouveau cadre de régulation que l’UE entend appliquer aux opérateurs télécoms, que l’Europe ne doit pas engendrer d’autres incertitudes dans ce petit monde et qu’il faut encourager d’autres acteurs que les ‘vieux crocodiles’ à investir dans des réseaux de la prochaine génération.

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