Le SPF Economie entre de plain pied dans le site web du 21ème siècle

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Le service public fédéral (SPF) Economie a une nouvelle enseigne en ligne et ce, tant devant que derrière les écrans. Il devrait être le premier d’une série de SPF à accomplir ce changement.

Le service public fédéral (SPF) Economie a une nouvelle enseigne en ligne et ce, tant devant que derrière les écrans. Il devrait être le premier d’une série de SPF à accomplir ce changement.

“Les visiteurs faisaient certes confiance aux informations présentes sur notre site… mais ils ne les trouvaient parfois qu’avec beaucoup de difficultés”, estime Chantal De Pauw, porte-parole du SPF Economie, en conclusion d’une pré-étude. La difficulté de trouver l’information ad hoc sur le site était due à la structure de celui-ci, elle-même calquée sur la structure interne de l’administration. “Du point de vue technique, le site datait aussi”, ajoute Frank De Saer, directeur ICT. “Le site a été en effet construit avec des outils des années ’90: html, Frontpage, absence de système de gestion de contenu web, …”

Il n’empêche que nous parlons ici d’un des sites gouvernementaux les plus visités, “même plus que le SPF Justice qui intègre pourtant le Moniteur.” 1 million de visiteurs par mois, en ce non compris la Banque-Carrefour des Entreprises (BCE), qui accueille 400.000 demandes par semaine.

L’heure de la modernisation avait donc sonné. Uniway (via des contrats-cadres en cours) a été impliqué dans une série d’étapes importantes, dont le benchmarking, le développement du concept, l’architecture, la formation du personnel, … Pour le choix de la plate-forme CMS, le SPF Economie a opté pour une collaboration avec Fedict, qui utilisait déjà Tridion sur Belgium.be. “C’est le principe de la ‘mutualisation'”, poursuit De Saer. “Nous pouvions bénéficier des avantages financiers, mais aussi de l’architecture technique développée par Fedict. Une économie de plusieurs centaines de milliers d’euros, plutôt que vouloir refaire tout nous-mêmes.”

La structure a été complètement transformée. Désormais, le site web cible ce que le visiteur veut savoir et ce, sur base de thèmes. “L’économie est très complexe”, explique De Saer. “Nous couvrons quelque 150 domaines différents: de l’énergie en passant par la sécurité des produits jusqu’à la protection du consommateur. En outre, nous avons prévu un ‘front office’ de qualité, de sorte que les citoyens et les entreprises ne doivent se faire aucun souci.” Chaque page est accompagnée de liens, de textes de loi et de documents correspondants, de possibilités de contacts et de plaintes,… “Orientation clients”, cela s’appelle. Ou ce qui s’appliquerait encore mieux à un service public: “citizen centricity”.

Le contenu a également dû être complètement retravaillé, en recourant à un usage linguistique moins administratif. 1.800 pages de contenu… dans chaque langue nationale. “Ce fut un travail énorme pour l’ensemble des services du SPF.” En tout, quelque 250 des 2.500 collaborateurs du SPF Economie y ont participé.

Le contenu proprement dit a été ensuite saisi par le personnel de Passwerk, l’organisation qui recourt à des personnes autistes dans le secteur IT. “Un travail idéal pour ces gens: très concentré, mais aussi répétitif. Et la qualité est parfaite.” A l’avenir, chaque administration actualisera elle-même le site, d’où une décentralisation. Ce qui restera central, c’est une fine couche de contrôle de la présentation, de la terminologie, du look and feel, …

Le site web est entièrement réalisé sur la base des recommandations ‘AnySurfer’ et est donc adapté aux personnes aux prises avec des limitations. A l’exception de la partie statistiques: “Il est très malaisé de rendre les données chiffrées compatibles AnySurfer”, ajoute encore De Saer. Il n’empêche que le volet ‘statistiques’ est l’un des fleurons du nouveau site. “Nous allons ainsi même plus loin que le site d’Eurostat”. Il s’agit d’une application ‘statistiques’ dynamique – baptisée Be.Stat – qui remplace l’ex-Ecodata. “Sur base du datawarehouse que nous avons-nous-mêmes créé, nous allons publier toutes les statistiques de manière dynamique. Cela signifie que quelqu’un qui s’intéresse à certaines statistiques, pourra composer et générer lui-même ses tableaux.”

L’ensemble de ce projet de site web a coûté un peu moins de 400.000 euros, tout compris. “Quiconque estime que c’est trop, doit savoir que nous sommes en fait partis de zéro. En outre, nous étions l’un des premiers sites web à migrer sur la plate-forme Tridion de Fedict. Ce faisant, nous avons dû réaliser nous-mêmes de nombreux composants, mais qui sont ‘réutilisables’. Nous avons donc ainsi investi une partie de l’argent pour d’autres.”

Et qui sont les autres? “Ils ne manquent pas. Les Finances en ont quasiment terminé, les Affaires Etrangères sont déjà bien occupées, mais il y a aussi la Justice qui est intéressée, l’Intégration Sociale,…”

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