Le service de diffusion de jeux OnLive jette l’éponge

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Pieterjan Van Leemputten

L’entreprise américaine qui propose des jeux dans le nuage et qui avait autrefois délesté Belgacom et HTC de quelques millions d’euros, stoppe ses activités.

Onlive, ce nom n’évoque peut-être rien pour vous car le service ne s’est jamais largement imposé. Le concept permettait aux joueurs de se livrer à leur passion favorite sans matériel lourd (et coûteux). Les jeux tournaient en effet sur les serveurs d’OnLive qui diffusaient les images vers l’appareil du joueur.

Or voici qu’après avoir passé quelques années à patauger avec notamment un redémarrage en 2012 déjà, l’entreprise jette l’éponge. Après le 30 avril, il ne sera plus possible de jouer via OnLive. Quiconque achetait des jeux par l’entremise de ce service, pourra certes encore les installer soi-même et jouer via la plate-forme de jeux Steam.

Les brevets d’OnLive ont entre-temps été rachetés par Sony, qui renforce ainsi son propre service de diffusion de jeux Playstation Now. Mais il n’y aura cependant pas de reprise des abonnés ni des activités.

Bien qu’OnLive s’inscrive parfaitement dans la mouvance de diffusion (streaming) exploitée actuellement par les services Spotify, Netflix, YouTube et Twitch, l’entreprise n’a jamais réussi à rencontrer un succès similaire. Ce fut en fait déjà le cas en 2012, lorsqu’OnLive s’était endettée et avait tout regroupé via une construction spéciale dans une nouvelle entreprise, en ce compris la marque ‘OnLive’. Mais pas les actionnaires – notamment HTC, Warner Bros, AT&T, BT, Autodesk et Maverick Capital -, qui ont perdu leurs investissements dans l’aventure. Belgacom y figurait aussi, après avoir pris en 2010 une participation de 2,6 pour cent dans cette entreprise. L’on n’a du reste jamais connu le montant exact de cette participation, mais les estimations oscillent entre 10 et 23 millions d’euros.

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