Le plombier ne s’envoie pas en l’air

“Je suis prêt à proposer à mon conseil d’administration de décider de ne pas augmenter nos prix en 2008 pour les clients résidentiels, sauf circonstances exceptionnelles, comme un triplement du cours du pétrole, et à l’exception de l’index existant”, voilà ce qu’a déclaré Jean-Pierre Hansen, patron d’Electrabel, il y a une semaine environ, après qu’il ait été accusé, mais pas poursuivi d’espionnage industriel. Ce n’est assurément que pur hasard si ces deux faits se suivent de si près. L’un des arguments de l’acquittement dans l’affaire ‘Electragate’, c’était que Jean-Pierre Hansen avait déjà dû pas mal encaisser du fait d’avoir été harcelé par les… journalistes en mal de scandales. Il est étrange que les critiques dans les médias puissent à présent aussi engendrer une forme de clémence, même si cela a été jusqu’à présent le… privilège d’importants chefs d’entreprise.

“Je suis prêt à proposer à mon conseil d’administration de décider de ne pas augmenter nos prix en 2008 pour les clients résidentiels, sauf circonstances exceptionnelles, comme un triplement du cours du pétrole, et à l’exception de l’index existant”, voilà ce qu’a déclaré Jean-Pierre Hansen, patron d’Electrabel, il y a une semaine environ, après qu’il ait été accusé, mais pas poursuivi d’espionnage industriel. Ce n’est assurément que pur hasard si ces deux faits se suivent de si près. L’un des arguments de l’acquittement dans l’affaire ‘Electragate’, c’était que Jean-Pierre Hansen avait déjà dû pas mal encaisser du fait d’avoir été harcelé par les… journalistes en mal de scandales. Il est étrange que les critiques dans les médias puissent à présent aussi engendrer une forme de clémence, même si cela a été jusqu’à présent le… privilège d’importants chefs d’entreprise.

En février 2004, Hansen permet à trois ‘plombiers’ français (un euphémisme pour un trio de pirates professionnels) d’utiliser son badge personnel pour installer un fragment de logiciel d’espionnage chez un collaborateur cadre. Manifestement, ni le directeur d’Electrabel, ni son service juridique ne sont conscients que la loi est ainsi enfreinte… Un acquittement donc, une admonestation, mais pour le reste, pas de problème.

Par ailleurs, la Belgique préfère souffler le chaud et le froid dans l’affaire Swift, qui permet à Washington de visionner sans sourciller les données de millions de transactions, au nom de la lutte contre le terrorisme. Des dizaines de vies ont ainsi été sauvées, a affirmé le patron de Swift. C’est la Banque Nationale belge qui contrôle Swift. Bruxelles a cependant tapé sur les doigts de l’organisation du réseau financier international. A tel point que le centre de données de Swift déménage en Suisse, où tout va pour le mieux. La consultation des données privées est tout à fait autorisée dans ce pays. Cela s’est transformé en une méthode de stockage de connaissances ‘sensibles’.

En mars de l’an dernier, Greenpeace a été accusée d’association de malfaiteurs. A la demande d’Electrabel, vingt (20!) agents de la police judiciaire ont effectué une descente au siège de l’organisation environnementale. Le serveur de réseau a été saisi, de sorte que Greenpeace a été empêchée de travailler pendant 30 heures. On ne sait pas si parmi ces agents, il y avait aussi des plombiers. Mais heureusement, cette action n’a pas eu d’influence sur les prix de l’électricité. Ceux-ci ne grimpent pas. Provisoirement du moins.

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