Le nouveau CEO de l’Icann suscite déjà la controverse

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Fadi Chehadé, le nouveau CEO du régulateur des noms de domaine Icann, qui prendra ses fonctions le 1er octobre, pourrait rapidement vaciller de son trône. Cette rumeur circule déjà lors de la 44ème réunion Icann organisée à Prague. “D’ici un an, Fadi devra faire place à un ‘véritable’ nouveau directeur”, déclare-t-on parmi les spécialistes.

Fadi Chehadé, le nouveau CEO du régulateur des noms de domaine Icann, qui prendra ses fonctions le 1er octobre, pourrait rapidement vaciller de son trône. Cette rumeur circule déjà lors de la 44ème réunion Icann organisée à Prague. “D’ici un an, Fadi devra faire place à un ‘véritable’ nouveau directeur”, déclare-t-on parmi les spécialistes. Le fait est que Fadi Chehadé ne figurait pas sur la brève liste établie par un chasseur de têtes bruxellois pour l’Icann. Mais le candidat qui avait la préférence, selon nos sources quelqu’un de l’écurie KPMG, ne pouvait se libérer avant 15 mois. La personne aux racines égyptiennes qui se trouvait bien sur la mini-liste, n’était en fait pas Fadi Chehadé, mais l’ex-ministre de la communication et de la technologie de l’information Tarek Kamel.

Pourquoi l’Icann a-t-elle donc choisi un parfait outsider, si l’organisation se targue de vouloir travailler de manière transparente et d’écouter ses différentes parties prenantes (stakeholders)? Pourquoi le régulateur des noms de domaine a-t-il décidé d’engager comme directeur un ami et condisciple du COO Akram Atallah (qui assumera la fonction de CEO jusqu’au 1er octobre) et de ne pas tenir compte des résultats de la procédure de recrutement à la fois fastidieuse et coûteuse, mais aussi transparente?

“Parce que Chehadé n’est qu’un intermédiaire”, se murmure-t-il. “D’ici un an à un an et demi, il pourrait être remplacé par le candidat qui avait la préférence du chasseur de têtes ou par quelqu’un qui jouira du soutien de l’ensemble des parties prenantes. Entre-temps, il incombe à Chehadé de ramener le calme au sein de l’Icann et de mener à bien les premières étapes de l’introduction des nouvelles extensions internet.”

Interrogé en vue d’obtenir une réaction, un manager de l’Icann (qui préfère garder l’anonymat) a indiqué qu’il y avait peu de chances que Chehadé soit remplacé: “Quand on sait combien il a été difficile de trouver un nouveau CEO, quand on connaît le nombre d’entretiens que l’on a eu avec les candidats possibles et quand on sait ce qu’a coûté la procédure, l’on ne peut qu’étouffer ces rumeurs dans l’oeuf.”

A l’entendre, ce manager ne savait pas que Chehadé n’était pas candidat, ne figurait pas sur la mini-liste finale et était sorti comme par enchantement du chapeau magique.

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