Le moteur ICT de Shell lubrifié par l”offshoring’

Shell supprimerait une partie de ses activités IT et en externaliserait une autre en Europe orientale. Cette décision s’inscrit dans une tendance à l’offshoring en vigueur depuis des années déjà au sein du groupe.

Shell supprimerait une partie de ses activités IT et en externaliserait une autre en Europe orientale. Cette décision s’inscrit dans une tendance à l’offshoring en vigueur depuis des années déjà au sein du groupe.

Fin décembre 2007, le site web RoyalDutchShellPlc.com, qui critique ouvertement Shell, annonçait que la société allait, pour des raisons d’économie, sous-traiter une importante partie de son IT et menait à ce propos des négociations avec trois acteurs différents: EDS, l’allemande T-Systems et AT&T. Ces négociations devraient déboucher sur des contrats concrets d’ici mars 2008, a confirmé un porte-parole de Shell. Il s’agit en l’occurrence de contrats d’externalisation en Europe de l’Est.

Selon RoyalDutchShellPlc.com, cette sous-traitance entraînera probablement la perte de 3.200 emplois IT. Des sources au sein même de Shell prétendent qu’il s’agirait ici surtout de contrats ‘free lance’, mentionne le site web anti-Shell. IT Professional croit savoir que les informaticiens belges seraient hébergés chez EDS, mais que pour le reste, il ne devrait pas y avoir de grands changements pour eux. Wim van de Wiel, porte-parole de Shell Pays-Bas, avait déclaré ceci en décembre à Computable: “Cela fait un an déjà que nous sommes occupés à externaliser notre infrastructure IT. Je ne peux en dire plus. Nous ne pourrons donner plus d’explications qu’en mars 2008.”

L”offshoring’ des activités IT n’est pas une mesure stratégique nouvelle chez Shell. En 2004 déjà, un porte-parole déclarait: “Nous entendons rationaliser notre infrastructure IT: moins d’applications, gérées par moins de personnes et à moindre coût. En fin de compte, toutes les filiales Shell dans le monde devraient pouvoir réduire par défaut leurs services IT.”

Durant l’été 2004, le groupe pétrolier avait déjà supprimé de 1.900 à 2.800 emplois IT (sur un total de 9.300). En partie, il s’agissait de tâches carrément interrompues et en partie de travaux confiés à des pays à bas salaires, tels la Malaisie et l’Inde. Dans ce but, Shell a signé des contrats-cadres avec le spécialiste indien en sous-traitance Wipro et avec IBM.

Cet assainissement faisait partie du programme d’économie IT Vision qui, à partir de 2008, doit se traduire par une réduction annuelle des coûts de 850 millions de dollars. Le but est d’accéder tout en haut du marché grâce à l’efficience tarifaire des services IT fournis, avait affirmé Peter Blauwhoff, directeur IT en 2004.

En 2003, la société pétrolière avait sous-traité la gestion de ses activités IT à Getronics, alors que Logica CMG était chargée d’une implémentation SAP plutôt que de confier celle-ci à Shell Information Technology International (Siti), la division ICT de Shell.

Début 2001, Shell s’était débarrassée de son département software. Ce dernier, fort d’une cinquantaine de personnes, avait développé la solution de data warehousing hébergée depuis lors au sein de l’entreprise Kalido. Dans un premier temps, Shell était restée actionnaire dans cette entreprise, mais en 2003, elle est devenue indépendante.

En collaboration avec Computable

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