Le logiciel ‘open source’ résiste-t-il à la récession?

La récession qui menace, voire qui est déjà bien présente aux Etats-Unis suscite assurément chez les utilisateurs des doutes quant au développement et au support ultérieurs du logiciel à code ouvert. Qu’arriverait-il en effet le jour où les développeurs bénévoles devaient gagner mieux leur vie en faisant des heures supplémentaires ou en prenant un second emploi et n’avaient donc plus le temps à consacrer à l”open source’? Ou si une entreprise devait assainir et supprimer ses investissements dans les développements ‘open source’?

La récession qui menace, voire qui est déjà bien présente aux Etats-Unis suscite assurément chez les utilisateurs des doutes quant au développement et au support ultérieurs du logiciel à code ouvert. Qu’arriverait-il en effet le jour où les développeurs bénévoles devaient gagner mieux leur vie en faisant des heures supplémentaires ou en prenant un second emploi et n’avaient donc plus le temps à consacrer à l”open source’? Ou si une entreprise devait assainir et supprimer ses investissements dans les développements ‘open source’?

Quand même pas, réplique Simon Phipps, ‘chief open source officer’ chez Sun. Outre le fait que les contributions ‘open source’ peuvent aujourd’hui rehausser un CV, “la plupart des apports proviennent de personnes employées dans une entreprise!” Et pas seulement au niveau du développement de la technologie. Les entreprises d’utilisateurs finaux considèrent aussi les avantages financiers des logiciels pour lesquels elles ne paient que les services et le support dont elles ont vraiment besoin et pas une licence sur le produit. Les entreprises qui veulent leurs propres logiciels, seront aussi davantage enclines à rechercher du software à code ouvert, puis à le faire adapter. Pour les éditeurs de logiciels fermés majoritairement propres à l’entreprise, il sera par conséquent toujours plus malaisé de vendre ce type de software, voire de les proposer contre paiement d’un abonnement (‘subscription’).

Bref, ‘open source’ ne signifie pas que les entreprises laisseront le travail de développement à des tiers et économiseront par exemple en ayant besoin de moins de personnel. Ce qui est plus manifeste encore, c’est qu’il ne faut pas être aveuglé par le mode de développement du logiciel ‘open source’ car en réalité, celui-ci est aujourd’hui en majeure partie développé comme n’importe quel autre logiciel: par des gens employés dans des entreprises. C’est le mode de distribution et le modèle commercial connexe – ‘free software adoption’, services d’optimisation payants ‘à la carte’ – qui doivent rendre le logiciel ‘open source’ résistant à la récession pour les fournisseurs et attractif pour les utilisateurs.

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