
Le/la ‘business terrorist’
‘Are you ready to be a business terrorist?’, s’est écrié Neil Jacobsohn de FutureWorld.
‘Are you ready to be a business terrorist?’, s’est écrié Neil Jacobsohn de FutureWorld.
Eviter les sentiers battus, sortir du rang, afficher un comportement déviant, telles ont été ses paroles… ravigotantes lors du tout dernier événement Deloitte consacré à l’innovation à Evere. Des hommes en costume sur mesure approuvèrent de la tête. Quelques rues plus loin, quelques centaines de femmes et des hommes aussi se sont réunis pour un débat portant sur l’aspect physique, le mode de réflexion différent et la position sociale. “Si je demande à un homme de siéger dans un conseil d’administration, je reçois une réponse dans l’heure qui suit, alors qu’il faut la semaine entière à une femme”, a déclaré Herman Daems, président et éminence grise de la GIMV. Son corpus attaqué de toutes parts incarnait la Belgique de papa (l’on ne parle d’ailleurs jamais de la Belgique de maman), où les mandats d’administrateur sont répartis entre amis. Comme il n’appréciait pas les quotas, il s’accommodait d’un certain nombre de femmes à des postes directoriaux.
A juste titre, Astrid De Lathauwer, hr manager de Belgacom, réagit de manière outrée qu’à ce rythme là, elle devrait attendre ses 80 ans. Un leader équilibré, voilà ce qui était et est toujours la référence. Un équilibre de type ying-yang, souvent délicat aussi, entre l’énergie masculine et féminine. Le balancier ne peut dévier de sa course, mais le fait est que l’on ne sait pas non plus toujours quel côté privilégier. Cela ne doit-il pas être un acte spontané? La créativité, le sens des responsabilités et la dépendance ne sont-ils pas typiquement féminins? Il faut bannir ces stéréotypes. Un club ne regroupant que des femmes ne semble pas non plus voué à réussir, mais la testostérone masculine conduit souvent à la destruction.
Le savons-nous encore nous-mêmes? “Les hommes qui affichent leur côté féminin, sont considérés comme des perdants par leurs collègues”, expliqua Elke Jorens, hr manager chez Microsoft. Le loser, un slogan destructeur d’ados, qui n’a jamais été utilisé non plus vis-à-vis des femmes? Les hommes sont des winners ou des losers. Cela aussi, il faut le bannir. Laissons donc s’affronter l’énergie masculine et féminine. Dans ce sens, je veux bien être un ‘business terrorist’.
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