Le Japon veut supprimer l’utilisation obligatoire des disquettes
Le ministre japonais en charge de la numérisation Taro Kono veut mettre un terme à l’obligation d’utiliser les disquettes et les CD-ROM pour transférer des données aux pouvoirs publics.
Cela peut paraître bizarre en 2022, mais toujours est-il que ce pays d’Asie possède toujours dans ses textes de loi pas mal de règles sur la façon de transmettre des données aux pouvoirs publics. En tout, il est question de quelque 1.900 règles, dont beaucoup concernent l’utilisation de disquettes ou de CD. Alors que le monde se numérise toujours davantage, ces règles n’ont jamais été adaptées, mais Kono veut à présent y mettre fin.
Cette nouvelle fait suite à une conférence japonaise consacrée à la société numérique. Le Japon entend donner à ses citoyens davantage de possibilités d’utiliser numériquement les services publics, ce qui signifie que nettement plus de données seront envoyées aux autorités. Mais les règles actuelles constituent un obstacle. Le téléchargement via internet n’est pas mentionné dans ces règles et n’est par conséquent pas autorisé techniquement.
De telles procédures ne sont pas uniques, puisqu’elles existent aussi en dehors du Japon. Elles découlent souvent de lois remontant à l’époque où les premières applications numériques ou électroniques ont été développées sur base des appareils et supports existant alors.
Un exemple connu: les instructions de lancement d’armes nucléaires aux Etats-Unis. En 2014, le grand public apprit ainsi que ces instructions reposaient encore et toujours sur un ancien ordinateur utilisant des disquettes de 8 pouces. Ce type de disquette est le précurseur de la disquette de 3,5 pouces très courante au début des années nonante. En 2019, on apprit que les Etats-Unis avaient enfin modernisé ses systèmes.
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