Le gouvernement néerlandais veut la transparence à propos de la collecte de données par l’armée

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Aux Pays, la Tweede Kamer attend des explications de la part du ministre de la Défense à propos d’une nouvelle unité qui collecte à grande échelle les données des citoyens néerlandais. ‘Les citoyens ne doivent jamais être ciblés sans raison par les pouvoirs publics et ce, quels que soient leurs opinions et leurs points de vue’, déclare Albert van den Bosch du parti VVD.

Des données sont collectées depuis le mois de mars par le Land Information Manoeuvre Centre (LIMC) de l’armée, selon le journal NRC Handelsblad plus tôt cette semaine. Des informations sur la crise du corona et sur la désinformation en font aussi partie. Le centre passe également en revue des groupes tels Viruswaanzin, les Gilets Jaunes et certains médias. Selon la Défense, aucune règle n’a été enfreinte.

Points d’interrogation

Des partis s’interrogent sur les pratiques du LIMC. Selon Albert van den Bosch du VVD, l’intention n’est pas que la Défense observe de sa propre initiative les citoyens néerlandais: ‘D’après certains messages, les militaires se sentaient eux-mêmes mal à l’aide et ont réagi. Je veux entendre de la bouche du ministre de la Défense ce qui s’est réellement passé, qui en a décidé ainsi et qui était au courant’.

Le parti D66 a déjà sollicité un débat parlementaire sur la question. ‘La Défense ne peut assumer des tâches de la police ou des services de renseignements généraux et de sécurité’, a déclaré Salima Belhaj (D66) à NRC. Son collègue Sadet Karabulut (SP) estime pour sa part que la Défense ne peut profiter de la pandémie ‘pour espionner les citoyens et les groupes. Cela n’est pas éthique, cela restreint la liberté et cela va probablement à l’encontre du respect de la vie privée’.

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