Le fondateur d’Autonomy lave le linge sale de HP au su de tous

© HP
Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Mike Lynch, le fondateur et ex-CEO d’Autonomy, à qui HP reproche une partie de l’endettement dû au sérieux amortissement du rachat d’Autonomy, se défend comme un diable dans un bénitier.

Mike Lynch, le fondateur et ex-CEO d’Autonomy, à qui HP reproche une partie de l’endettement dû au sérieux amortissement du rachat d’Autonomy, se défend comme un diable dans un bénitier.

“Je veux sortir le ‘drame HP’ des gros titres et je veux que l’entreprise redevienne une organisation constante et stable.” C’était là une citation de Meg Whitman lors de son ‘maiden speech’ à la conférence HP Discover, il y a exactement un an à Vienne. Elle ne peut actuellement pas encore affirmer qu’elle y est parvenue. Le ‘drame HP ‘ est en effet plus que jamais à la une, après qu’il est apparu que HP a dû en grande partie amortir le méga-rachat de la perle britannique du software Autonomy. HP a fait mention de pièces comptables suspectes auprès de la direction d’Autonomy, ce qui a mis le fondateur et ex-CEO Mike Lynch dans ses petits souliers. Ce dernier a réagi ce week-end dans le journal The Telegraph par quelques déclarations incendiaires.

Il a ainsi affirmé que l’arrivée chez HP était comparable à “entrer à bord d’un avion tout en étant conscient que le moteur est en feu, puis de courir vers le cockpit pour y constater que les pilotes sont en train de se disputer”. Une comparaison par laquelle il veut souligner surtout la lutte interne et le manque d’intégration et de synergie lors de ce rachat. Selon Lynch, les différentes divisions étaient constamment en guerre à propos de qui avait conclu certains ‘accords combinés’ (plusieurs produits de HP vendus conjointement à un seul client). Certains vendeurs de HP préféraient promouvoir la concurrence d’Autonomy que le software de l’entreprise rachetée même. “Vous ne receviez une commission qu’en vendant un concurrent d’Autonomy, mais pas en vendant de l’Autonomy. Or les vendeurs travaillent sur base de ces commissions. L’on peut donc bien imaginer les résultats.”

“HP ‘kitchen-sinked’ Autonomy”, affirme Lynch, une expression par laquelle il veut dire que l’entreprise a hébergé tous ses mauvais éléments chez Autonomy. “Ils essaient à présent désespérément de tout y fourrer, parce que c’est déjà une catastrophe en soi, et il serait alors plus facile de poursuivre.” Et Lynch de conclure: le rachat d’Autonomy et tout ce qui est arrivé après, c’est du piètre management. “Dans une entreprise de software, l’on est en difficultés, lorsqu’on perd du talent. Les ventes ont véritablement plongé.”

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