“Le client peut refuser son compteur intelligent”

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Les clients ont bien le droit de refuser un compteur intelligent durant le nouveau projet pilote. Voilà ce que déclare la ministre flamande en charge de l’énergie, Freya Van den Bossche, dans une réaction à l’opinion de l’écrivain Marc Reugebrink parue dans le journal De Standaard. Un nouveau projet pilote a été lancé à Gand il y a une semaine. Eandis va déployer 40.000 compteurs intelligents dans toute la Flandre. Ce test doit permettre d’effectuer une analyse des coûts et des avantages à partir de laquelle la Flandre basera sa décision sur la façon dont les compteurs intelligents devront être utilisés ou non. “Au terme d’un premier projet pilote, la décision du gouvernement flamand avait encore été négative, parce que les coûts étaient trop élevés par rapports aux avantages”, nous explique Gorik Van Holen, porte-parole de Freya Van den Bossche.

Les clients ont bien le droit de refuser un compteur intelligent durant le nouveau projet pilote. Voilà ce que déclare la ministre flamande en charge de l’énergie, Freya Van den Bossche, dans une réaction à l’opinion de l’écrivain Marc Reugebrink parue dans le journal De Standaard.

Un nouveau projet pilote a été lancé à Gand il y a une semaine. Eandis va déployer 40.000 compteurs intelligents dans toute la Flandre. Ce test doit permettre d’effectuer une analyse des coûts et des avantages à partir de laquelle la Flandre basera sa décision sur la façon dont les compteurs intelligents devront être utilisés ou non. “Au terme d’un premier projet pilote, la décision du gouvernement flamand avait encore été négative, parce que les coûts étaient trop élevés par rapports aux avantages”, nous explique Gorik Van Holen, porte-parole de Freya Van den Bossche. Récemment, l’on a vu apparaître, à côté des avantages, pas mal d’inconvénients concernant les compteurs intelligents.

L’écrivain Marc Reugebrink tire cependant aujourd’hui une fois encore la sonnette d’alarme dans De Standaard. Il est l’une des 40.000 personnes qui vont recevoir un compteur intelligent dans le cadre du nouveau projet pilote. Mais il conteste la manière dont ces compteurs sont imposés. “Eandis est en fin de compte une entreprise commerciale qui appartient à 30 pour cent à Electrabel. Grâce à ces compteurs intelligents, cette entreprise peut à mon insu pénétrer dans ma maison. Evidemment, le compteur est présenté comme quelque chose de très pratique. (…) Mais outre cet aspect utile, le compteur en question est surtout vendu comme quelque chose d’incontournable. Il ne s’agit en fait pas du tout d’un projet pilote, comme je l’ai compris à la lecture du dépliant qui m’a été envoyé avec le courrier. L’issue est fixée d’avance. C’est la seule possibilité de relever ‘les grands défis’ auxquels ‘le secteur énergétique’ est confronté.”

Lorsqu’il refusa l’installation du compteur intelligent chez lui, Reugebrink s’entendit dire qu’il “le devait” et qu’il “se retrouverait sans courant dans la négative”. “Au moment où un ‘vibrant appel’ s’est mué en un ordre de collaborer, des voyants rouges se sont allumés dans mon esprit. Jusqu’à ce qu’Eandis coupe le courant, évidemment. Ce n’est là qu’un exemple de la manière dont l’on traite les citoyens: en tant que purs consommateurs dont la consommation et les habitudes peuvent être contrôlées et facturées.”

Qu’en dit Eandis? “Nous entendons mener l’enquête sur les compteurs intelligents en bon père de famille”, déclare Simon Van Wijmeersch, son porte-parole. “Il est important que tout le monde participe à ce projet pilote pour en faire un succès. Le projet dépend en effet de la participation.” Ne peut-on donc pas refuser? “Le débat social doit être entamé. Indépendamment de cela, il est primordial que tout le monde prenne part au projet pilote.”

Il y a donc une obligation? Pas du tout, indique Freya Van den Bossche sur Twitter. “Le client a le droit de refuser un compteur intelligent. Eandis ne peut donc absolument pas couper le courant ou à tout le moins d’en brandir la menace.” Son porte-parole Gorik Van Holen explique: “Pour ce second projet pilote, il existe un accord clair entre le régulateur énergétique flamand VREG, le gestionnaire du réseau et la commission de la protection de la vie privée, selon lequel personne ne peut être contraint à installer un compteur intelligent. Eandis le sait aussi. Sa réaction est certes compréhensible: il doit pouvoir effectuer son projet pilote comme il se doit. Il ne réussira pas si tout le monde refuse son compteur intelligent.”

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