Le CEO de Swift: “Pas encore question d’un nouveau système douanier”

Lazaro Campos, CEO de Swift, dément le fait que son entreprise ait développé un nouveau système électronique pour la douane. Cette information était pourtant parue dans La Libre Belgique. Le journal écrivait en l’occurrence que le système avait été conçu à l’initiative de Noël Colpin, le chef de la douane belge.

Lazaro Campos, CEO de Swift, dément le fait que son entreprise ait développé un nouveau système électronique pour la douane. Cette information était pourtant parue dans La Libre Belgique. Le journal écrivait en l’occurrence que le système avait été conçu à l’initiative de Noël Colpin, le chef de la douane belge.

“Le nouveau système douanier électronique proposé par Colpin a de l’allure sur papier, mais il n’y a encore rien de concret”, explique Campos lors de la présentation des résultats annuels de Swift. “Notre entreprise est assurément partie prenante pour réaliser un système de transactions sans papier, mais jusqu’à présent, il n’y a encore eu qu’un seul entretien sur le sujet. J’ai donc été très surpris de lire qu’on en était déjà à la phase des tests.”

Swift, la coopérative en charge du trafic des messages entre 8.000 banques, adapte en profondeur l’agencement de son réseau. En 2006, cet agencement avait été discrédité, lorsqu’il était apparu que l’entreprise transmettait des données sur les transactions bancaires européennes au gouvernement américain.

Swift construit pour l’instant un nouveau centre de données opérationnel en Suisse, ce qui évitera de devoir tenir à jour dans un centre de données américain le double des données relatives aux transactions bancaires européennes, comme c’était le cas avant.

“Si les Etats-Unis veulent encore recevoir des données sur les transactions européennes, ils devront désormais le demander aux autorités européennes”, déclare Francis Verbever, directeur financier de Swift. “Nous ne pourrons plus les leur fournir directement. Les Etats-Unis pourront cependant encore solliciter les données relatives aux transactions entre organisations européennes et non-européennes.”

Par ailleurs, Swift a enregistré une croissance record en 2007. Le nombre de messages financiers traités a crû de 22 pour cent par rapport à 2006, pour atteindre un total de 3,5 milliards, soit en moyenne 14 millions par jour. Au cours des premiers mois de 2008, la croissance s’est poursuivie, puisqu’en avril, le nombre de messages était de quelque 18 pour cent supérieur à ce qu’il était l’an dernier à pareille époque.

Précédemment déjà, l’entreprise s’était engagée à réduire de moitié les coûts pour le client et ce d’ici 2011. L’an dernier, le prix moyen par message a par conséquent déjà diminué de 16 pour cent. Le bénéfice net de Swift a été de 23 millions d’euros en 2007. Les revenus d’exploitation ont crû de 562 millions d’euros en 2006 à 568 millions en 2007.

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