Le centre de données sous-marin veut être opérationnel cette année

© Subsea Cloud
Pieterjan Van Leemputten

Une startup de centres de données entend cette année encore installer quelques serveurs en mer et démontrer ainsi qu’elle peut proposer une colocation cool et sûre.

Subsea Cloud entend immerger cette année encore son premier pod, un container de 6 mètres de longueur appelé Jules Verne et contenant 800 serveurs, en face de la côte de Port Angeles dans l’état américain de Washington à la frontière avec le Canada. Plus tard, ce serait le container Njord01 qui serait immergé dans le golfe du Mexique. Il existe aussi un projet pour une initiative similaire en Mer du Nord.

Un centre de données immergé, ce n’est pas nouveau. Précédemment déjà, Microsoft avait expérimenté la méthode, mais Subsea Cloud souhaite le proposer au niveau commercial. Non pas en tant que fournisseur de nuages, mais bien de colocations. Il fournira l’espace, l’électricité et la connexion au réseau. L’objectif est que les clients puissent ajouter ou remplacer leur matériel à intervalles périodiques.

Evolutif et économique

Dans divers médias, l’entreprise déclare que les pods fournissant 1 MW d’énergie seront aussi évolutifs. Et d’ajouter qu’il peut s’agir par site de cent pods, soit 100 MW. Il n’est pas question ici de cabines spéciales, mais de containers de transport standardisés soumis à la même pression à l’intérieur et à l’extérieur.

Selon l’entreprise, les avantages sont évidents. D’abord et surtout, il sera physiquement plus malaisé de pénétrer dans le centre de données. Dans un premier temps, le pod Jules Verne sera installé à une profondeur de 9 mètres. Mais pour le projet en Mer du Nord, on envisage une profondeur de 212 mètres.

De plus, la température de l’eau de mer assurera un refroidissement permanent, ce qui réduira le besoin d’un autre refroidissement (ainsi que de l’énergie nécessaire pour générer ce refroidissement). Voilà qui devrait maintenir à un faible niveau le coût de Subsea Cloud en tant que fournisseur de colocation. Le fait que le centre de données n’occupe pas d’espace terrestre, contribuerait également à le rendre économique.

Maintenance et interventions

Il s’agit de démontrer encore si le projet s’avère faisable et commercialement intéressant. Même dans un centre de données bien agencé et entretenu, de la maintenance est régulièrement requise, et en fonction du degré plus ou moins crucial des serveurs, il est souvent nécessaire d’intervenir physiquement rapidement (une question d’heures). Cela semble moins évident dans le modèle de Subsea Cloud.

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