Le CeBIT à la recherche de son second souffle

Le CeBIT, le principal salon technologique au monde, est aux prises avec une perte de popularité, ce qui contraint son organisateur, Deutsche Messe, à changer de cap. L’édition de 2008 devra être plus claire, avoir plus de corps et être davantage orientée vers l’utilisateur final. De leur côté, les entreprises belges s’intéressent toujours moins à ce salon.

Le CeBIT, le principal salon technologique au monde, est aux prises avec une perte de popularité, ce qui contraint son organisateur, Deutsche Messe, à changer de cap. L’édition de 2008 devra être plus claire, avoir plus de corps et être davantage orientée vers l’utilisateur final. De leur côté, les entreprises belges s’intéressent toujours moins à ce salon.

Le CeBIT est encore et toujours le plus grand salon spécialisé du monde, ce qui n’empêche pas les acteurs en vue de briller toujours plus souvent par leur absence. L’an dernier encore, Nokia n’était pas représentée, ce qui était totalement impensable, il y a quelques années. Admettons-le, pas mal de salons internationaux accusent le coup, mais le fait que le CeBIT évolue du stade d’événement mondial à celui d’une organisation principalement européenne n’a pas échappé non plus à son ‘managing director’, Alexander Wurst.

Il est donc urgent d’envisager une nouvelle formule, a-t-on donc dû penser à Hanovre. L’édition de l’an prochain, qui aura lieu du mardi 4 au dimanche 9 mars, devra être plus efficiente, plus brève et plus variée. “Le CeBIT 2008 sera plus claire aura un profil plus net et un contenu plus intéressant”, a promis Wurst lors de la conférence de presse annuelle. Chose étonnante, même si Wurst n’a pas voulu être emphatique pour l’occasion, l’ensemble devra aussi être plus attrayant pour le ‘consommateur moyen’.

Désormais, le CeBIT sera scindé en trois grands thèmes: ‘Business Solutions’, ‘Public Sector Solutions’ et ‘Home & Mobile Solutions’. Pour rendre le salon plus efficace, il aura lieu pour la première fois du mardi au dimanche. “Le fait que le week-end ne tombe plus au beau milieu de l’événement devrait plaire aux exposants”, explique le directeur.

Au niveau du contenu, Deutsche Messe entend aussi changer son fusil d’épaule. Si le thème central est un peu prévisible: l’IT ‘verte’, “nous viserons en tout cas une plus grande variété de sujets”, ajoute encore le directeur. “En témoigne l’intégration du salon congrès TeleHealth, très prisé l’an dernier.”

Parmi les nouveaux thèmes abordés, citons ‘Consulting & Services’, ‘Learning & Knowledge Solutions’ et ‘Design: driving innovation’. Une journée des femmes y sera également organisée avec la France comme ‘pays partenaire’.

Wurst est resté évasif à propos du nombre exact d’exposants déjà inscrits: “Nous n’observons pas de hausse, mais c’est dû aussi au marché. Si un acteur en vue comme Microsoft reprend en un an quasiment 100 petites entreprises, on le constate également dans le nombre d’inscriptions.”

Gabor Becski de Flanders Investment & Trade (FIT), l’agence flamande de représentation internationale, trouve cependant que ce raisonnement ne tient guère debout: “L’on se bat aujourd’hui pour obtenir une petite place au 3GSM de Barcelone, alors que le salon de IFA de Berlin enregistre de plus en plus d’entreprises au fil des années.”

L’on observe aussi que les acteurs belges s’intéressent toujours moins au CeBIT. Topcom y a renoncé, et Vasco doute à son tour de l’utilité d’un stand à Hanovre. “Officieusement, seules 14 entreprises se sont inscrites”, déclare G. Becski, “et de nombreuses autres introduisent leur candidature bien trop tard. Le désintérêt est très grand, malheureusement. A partir de cette année, les petites entreprises IT flamandes pourraient exploiter notre stand une journée durant, mais même une formule aussi flexible ne suscite guère l’enthousiasme.”

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