Le CD&V remet en question le fonctionnement de DNS.be

Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

En préambule à la conférence internet ICANN qui aura lieu fin juin en Belgique, le CD&V se demande si l’organisation et la gestion des noms de domaine belges ne doivent pas être revues. Depuis 1999, la responsabilité de l’enregistrement des noms de domaines .be incombe à DNS.be, une a.s.b.l. qui a été créée le 2 février 1999 tout spécialement dans ce but par ISPA, Agoria et Beltug. DNS.be est donc une organisation privée qui n’est soumise à aucune condition gouvernementale et auprès de laquelle les six millions d’internautes belges ne sont pas directement représentés.

En préambule à la conférence internet ICANN qui aura lieu fin juin en Belgique, le CD&V se demande si l’organisation et la gestion des noms de domaine belges ne doivent pas être revues.

Depuis 1999, la responsabilité de l’enregistrement des noms de domaines .be incombe à DNS.be, une a.s.b.l. qui a été créée le 2 février 1999 tout spécialement dans ce but par ISPA, Agoria et Beltug. DNS.be est donc une organisation privée qui n’est soumise à aucune condition gouvernementale et auprès de laquelle les six millions d’internautes belges ne sont pas directement représentés.

Le CD&V se pose à présent la question de savoir s’il ne serait pas préférable que les autorités y aient leur mot à dire. A l’étranger, la gestion des noms de domaines nationaux est souvent attribuée après ce qu’on appelle dans le jargon un ‘beauty contest’ (concours de beauté). Parfois, c’est le gouvernement lui-même qui opère en tant que gestionnaire.

Roel Deseyn (CD&V) se réfère aussi à des exemples à l’étranger, où la gestion des noms de domaine est attribuée pour des périodes de 5 ans sous la forme d’une licence et où la sécurité, l’innovation et l’intérêt général sont fixés dans l’accord de licence.

Une crainte pour la sécurité

Le CD&V fustige aussi le fait que les noms de domaine belges soient immédiatement disponibles après l’enregistrement et que l’identité ou les données de contact du demandeur ne soient pas vérifiées. Voilà qui pourrait faciliter la tâche des cybercriminels, même s’il est apparu en mars encore d’une étude réalisée par l’Icann que le problème de ‘faux’ noms de domaine ne se limite certainement pas à la Belgique. C’est ainsi que de faux noms de domaine sont souvent enregistrés pour des pratiques d’hameçonnage (‘phishing’) notamment. Le protocole de sécurité DNSSEC pourrait améliorer la situation, même si son introduction en Belgique est en attente. A partir de juin, les Pays-Bas, eux, utiliseront bien ce standard, après la Suède, la Tchéquie et la Bulgarie.

Par ailleurs, les choses bougent depuis un certain temps déjà chez DNS.be. Après le départ du directeur général Marc Van Wesemael, ce fut peu après le CTO Peter Janssen qui s’en est allé. Au début de cette année, Jan Jansen (Chief Operations), Geert Debyser (Chief Software Development) et le porte-parole Hans Seeuws avaient aussi quitté le gestionnaire des noms de domaine belges. Ces trois derniers ont aujourd’hui lancé leur propre cabinet-conseil en matière de DNSSEC. Depuis le mois dernier, c’est Philip Du Bois, l’ex-conseiller télécoms du cabinet du ministre Vincent van Quickenborne, qui est le nouveau patron de DNS.be.

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