Le Cambodge érige un mur national de la censure

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Pieterjan Van Leemputten

Au Cambodge, tout le trafic internet transitera à partir de cette semaine par une passerelle publique obligatoire. Cette mesure offrira au régime en place dans le pays davantage de possibilités de censure et de surveillance.

Cette passerelle avait été annoncée l’année dernière déjà, mais n’est opérationnelle que cette semaine. Il en résulte que tous les opérateurs se voient contraints de faire transiter leur trafic internet par une passerelle nationale, ce qui permet aux autorités de le visionner. Les opérateurs, qui ne collaborent pas, risquent de perdre leur licence ou de ne plus avoir accès à leur compte en banque.

Formellement, cette passerelle nationale est destinée à aider la sécurité nationale et à contrôler l’ordre social. Dans la pratique, il s’agit surtout d’un moyen pratique pour examiner à la loupe le trafic internet des dissidents et pour pouvoir censurer les informations arrivant de l’extérieur du Cambodge, là où c’est nécessaire. La Chine notamment dispose depuis des années déjà d’un système similaire, ce qui fait que nombre de sites d’actualité ou l’encyclopédie wikipedia ne peuvent plus être visités dans ce pays.

Le gouvernement cambodgien se compose d’un seul parti qui occupe donc l’ensemble des 125 sièges, après que l’opposition ait été interdite.

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