Le bon programmeur n’est pas forcément un homme doué en mathématiques

Michel van der Ven
Michel van der Ven Rédacteur chez Data News.

Ce n’est parce que vous êtes mauvais en mathématiques que vous serez un piètre programmeur. Au contraire, semble-t-il. Quiconque est doué en langues, s’avère souvent bon en programmation. L’image du programmeur, un homme ayant la bosse des mathématiques, n’est donc pas correcte. Voilà du moins ce que prétendent des chercheurs de l’université de Washington.

Les chercheurs ont examiné les aptitudes neurocognitives de quasiment quarante adultes durant leur apprentissage de Python, un langage de programmation bien connu. Ils furent d’abord soumis à une batterie de tests pour évaluer leurs compétences linguistiques et mathématiques, leur capacité d’attention, leur aptitude à résoudre des problèmes et leur mémoire. S’ensuivirent dix cours en ligne de Python, se terminant chacun par un quiz.

Pas vraiment surpris

Les chercheurs constatèrent que les candidats qui apprenaient Python plus rapidement et mieux, disposaient souvent d’une combinaison de puissantes facultés linguistiques et de résolution de problèmes. Ils n’ont pas vraiment été surpris du reste. ‘Lorsqu’on apprend à encoder, on apprend en fait une nouvelle langue. Il convient donc de maîtriser le vocabulaire et la grammaire de cette langue et d’apprendre comment les associer pour communiquer des idées et des souhaits’, peut-on lire dans les résultats enregistrés et publiés dans Scientific Reports.

Un don naturel pour l’apprentissage des langues représente une disposition plus nette à l’apprentissage de la programmation qu’une connaissance de base en mathématiques ou en arithmétique.

‘Il existe encore et toujours une image stéréotypée de ce qu’est un bon programmeur’, déclare l’auteure principale de l’étude, Chantel Prat, professeure de psychologie. ‘On estime souvent qu’un programmeur est quelqu’un de doué en mathématiques. Cette idée ne se reflète pas dans nos résultats.’ Apprendre à programmer, c’est difficile, mais cela devient toujours plus important pour certains emplois. Il s’agit également d’un secteur, où l’écart entre les genres se comble petit à petit, selon Prat: ‘Nombre de formations de programmation ciblent pourtant des personnes douées en mathématiques, qui ont souvent un profil masculin.’

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