Le Belge débourse trop pour l’internet à haut débit

Pour les connexions internet à haut débit très rapides, les Belges paient quasiment 7 euros par mois de plus que l’Européen moyen. Ce n’est plus possible, pour le ministre de l’Economie, Verwilghen.

Un Belge débourse environ deux fois plus pour sa connexion internet (rapide) qu’un Néerlandais, voire bien davantage encore qu’un Français: 40 euros contre 15. Voilà ce qui ressort d’une étude commanditée par le ministre Marc Verwilghen et ses collègues Freya Van Den Bossche (consommation) et Christian Dupont (intégration sociale et égalité des chances) à propos des prix des connexions internet.Il n’est donc guère étonnant que l’étude montre que Telenet et Belgacom dominent le marché belge et qu’il est bien malaisé pour les nouveaux acteurs de s’emparer d’une part de celui-ci. Ce manque de concurrence, surtout causé par les coûts réseaux colossaux dont les nouveaux fournisseurs doivent s’acquitter, fait en sorte, selon les enquêteurs, que les prix sont maintenus artificiellement à un niveau élevé.Selon les fournisseurs alternatifs (tels Scarlet, Mobistar et Tele2/Versatel) qui ne disposent eux-mêmes pas d’un réseau national, Belgacom facture des prix exorbitants pour l’utilisation de son réseau. Le cabinet de Verwilghen prétend qu’il incombre à l’IBPT de prendre des mesures favorisant la concurrence si des adaptations volontaires ne suivent pas.Bram Lievens, l’un des enquêteurs qui a travaillé au rapport, affirme cependant que les résultats de l’étude doivent être remis dans leur contexte correct. Le prix internet est effectivement nettement plus élevé en Belgique que dans les pays voisins, mais si l’on considère le pouvoir d’achat de la population, la Belgique figurerait parmi les pays les moins chers.Il incombe aux autorités d’agir afin de réduire non seulement la différence de prix entre la Belgique et les pays voisins, mais aussi de résorber la fracture numérique. Pour rendre l’internet plus accessible, le ministre Dupont entend introduire un tarif internet social. Lievens insiste, lui, sur le fait que le prix ne constitue pas toujours le facteur déterminant pour accéder ou non à l’internet. “Aux Etats-Unis, des groupes entiers de la population ne surfent toujours pas sur la toile mondiale, bien qu’ils puissent y accéder gratuitement”, ajoute encore Lievens.

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