Le 1er avril, une station spatiale chinoise se heurtera à notre atmosphère terrestre

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Sebastien Marien Stagiair Data News 

Cela ne sera pas un poisson d’avril: dans quelques jours, la station spatiale chinoise Tiangong-1 entrera bien en contact avec notre atmosphère terrestre.

L’expression ‘entrer en contact’ est du reste un euphémisme dans la mesure où la station spatiale s’est emballée et se rapproche toujours davantage de l’atmosphère destructrice de la Terre. L’agence spatiale européenne (ESA) suit de très près la situation depuis assez longtemps déjà.

Précédemment, il était encore impossible d’évaluer si le crash allait survenir dans quelque semaines, voire dans plus d’un mois, mais à présent, la période a pu être déterminée avec certitude. Tiangong-1 se crashera entre le 30 mars et le 2 avril, apprend-on. Il y a cependant de très fortes chances que l’impact ait lieu le 1er avril.

Lourde et robuste

La préoccupation suivante est de savoir quelles seront les conséquences de la rencontre de la station avec notre atmosphère. La station spatiale a un poids de 8.500 kg et est donc l’un des objets les plus lourds qui va revenir sur Terre de manière incontrôlée. Elle figure plus précisément à la cinquantième place de la liste des vaisseaux spatiaux les plus lourds à rentrer de manière incontrôlée dans l’atmosphère terrestre. La Chine a perdu toute communication avec sa station spatiale depuis 2016 déjà.

En outre, la construction de Tiangong-1 est très robuste, ce qui fait qu’il y a un risque bien réel qu’elle ne soit pas entièrement consumée dans l’atmosphère terrestre. Dans pareil cas, des fragments de la station retomberont donc sur la Terre. Le problème, c’est que les scientifiques ne pourront pas déterminer le jour même de l’impact où des restes possibles de Tiangong-1 aboutiront exactement.

Pas dans votre jardin

On peut déjà révéler avec certitude cependant que l’impact n’aura pas lieu au-dessus de notre pays. Selon les Chinois, il se situera dans une fourchette comprise entre 43 degrés nord et 43 degrés sud. Cela correspond grosso modo à une zone partant de l’Espagne jusqu’à le point le plus bas de l’Afrique et le long d’une longue bande allant des Etats-Unis vers l’Australie en passant par la Chine.

La raison pour laquelle les chercheurs ne peuvent déterminer le lieu précis de l’impact, est due à l’énorme vitesse à laquelle la station incontrôlée se déplace autour de notre planète. Tiangong-1 vole à une vitesse moyenne de 27.353 kilomètres à l’heure.

Exclure des continents

Les ordinateurs ne peuvent calculer avec précision ce que cette station spatiale chinoise va devenir. S’ils se trompent d’une heure dans leurs calculs, la distance du point d’impact sera rallongée de 27.000 kilomètres. “A l’entame du dernier jour, nous espérons pouvoir effectuer des calculs caractérisés par une marge d’erreur de quelques heures”, déclare l’astrophysicien Jonathan McDowell au site The Verge. “Sur une période de trois heures, la station tourne deux fois autour de la Terre. Dès que la marge d’erreur se réduira, nous pourrons commencer à exclure des continents.”

Les scientifiques devront donc attendre les toutes dernières heures, avant de pouvoir estimer correctement l’endroit de l’impact. Même si le doute subsiste à propos des zones susceptibles d’être touchées par le crash, le risque est très faible du point de vue statistique qu’il y ait des victimes sur Terre suite à la retombée de fragments de Tiangong-1.

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