L’affaire de la douane sans papier prend de l’ampleur

Hier, vous avez pu lire sur ce site que le nouveau système de déclarations douanières sans papier ne fonctionnait pas encore comme il devrait. Tandis que l’administrateur des Douanes et Accises, Noël Colpin, tente à présent de nuancer la situation, voici que l’organisation anversoise des expéditeurs VEA remet de l’huile sur le feu.

Hier, vous avez pu lire sur ce site que le nouveau système de déclarations douanières sans papier ne fonctionnait pas encore comme il devrait. Tandis que l’administrateur des Douanes et Accises, Noël Colpin, tente à présent de nuancer la situation, voici que l’organisation anversoise des expéditeurs VEA remet de l’huile sur le feu.

VEA, la ‘Vereniging voor Expeditie, Logistiek en Goederenbelangen van Antwerpen’, entend aussi avoir son mot à dire dans l’affaire de la douane sans papier. L’association insiste sur le fait que les entreprises et organisations professionnelles étaient instamment priées de ne pas lancer le nouveau système, aussi longtemps qu’il n’y avait pas de solution pour un certain nombre de défauts. Selon la VEA, les entreprises connaissent beaucoup de difficultés en raison notamment de problèmes de rendement du système et des procédures d’urgence conduisant à un retour au papier. L’association parle de “problèmes fastidieux tant au niveau du temps que des coûts”.

Noël Colpin, administrateur des Douanes et Accises, essaie de nuancer quelque peu la problématique dans un communiqué. “La douane sans papier est une application impliquant quelque 50 systèmes IT internes différents et de nombreux systèmes IT externes de clients et d’autres services publics, ainsi qu’un grand nombre d’utilisateurs internes et externes, ce qui représente 1,2 million de recours à l’application web par jour. Celle-ci dépasse par conséquent n’importe quelle autre application des Finances sur le plan de la complexité.” Il prétend néanmoins que la migration vers le nouveau système a été une réussite, “mis à part quelques problèmes pratiques qui ont été résolus le 6/02/2008.”

Au cours de la première semaine, le système a connu des problèmes de rendement, ce qui a nécessité la réalisation de contrôles alternatifs. “Cela ne signifie pas pour autant la fin de contrôles”, souligne Colpin. “Cela implique seulement le fait que les heures auxquelles les contrôles sont exécutés, ont été modifiées.”

Même si Unisys, le fournisseur IT de la douane, a déjà apporté quelques améliorations, il est clair – toujours selon Colpin – qu’il y a encore trop de périodes marquées par des retards. Concrètement, au cours des 3 périodes de pointe par jour d’une durée de quelque 30 minutes chacune, la durée d’acceptation des déclarations passe des 2 minutes normales à 8 minutes, et la durée de demande des déclarations pour un traitement interne passe de 20 à 80 secondes. Les durées de réponse sont elles aussi encore trop longues.

Les deux prochaines semaines seront cruciales pour la résolution des problèmes de rendement du système. Des améliorations fonctionnelles y seront apportées tant aujourd’hui que mercredi prochain.

La VEA déclare que la situation devient progressivement intenable pour les entreprises et elle exige de nouveaux moyens: “On peut comprendre qu’il y ait encore des imperfections au début, mais il est inacceptable que les entreprises soient gênées dans leurs activités économiques.”

Colpin: “Malgré les problèmes initiaux, le système de douane sans papier a validé et traité un volume de déclarations proche du volume normal de déclarations électroniques introduites avec SADBEL (l’ancien système, NDLR).” Cela concerne quelque 15.000 déclarations par jour.

Source: Belga

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