L’administration Trump voudrait aussi connaître le mot de passe Facebook des visiteurs belges

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Pieterjan Van Leemputten

Le projet américain visant à exiger les mots de passe des médias sociaux de la part des visiteurs des Etats-Unis est également envisagé pour les voyageurs couverts par le programme d’exemption de visa (Visa Waiver Program). Cela signifie qu’il est possible que les Belges doivent également renoncer à leur confidentialité.

En février, John Kelly, responsable d’Homeland Security, déclarait que son service envisageait de demander à certains visiteurs des Etats-Unis de remettre leur GSM à la frontière, afin que ledit service puisse y examiner leurs contacts. L’intention était aussi d’obtenir les mots de passe des visiteurs.

Initialement, le projet ne concernait que les personnes provenant des sept pays visés par l’interdiction de migration, ce qui fut annulé par une décision de Justice. Mais selon le Wall Street Journal, le gouvernement américain envisage d’étendre désormais la mesure à l’ensemble des 38 pays dépendant du programme d’exemption de visa. Il s’agit entre autres de la France, du Japon, de l’Australie, mais aussi de la Belgique.

Attitude vis-à-vis des femmes

Outre l’accès à vos contacts et médias sociaux, Homeland Security envisagerait aussi d’examiner vos données financières, avant de vous laisser entrer dans le pays. Ce qui est étonnant, c’est que les visiteurs pourraient être interrogés sur leur idéologie. Mais sur le questionnaire potentiel, on trouverait également, selon le Wall Street Journal, des questions à propos de savoir si le visiteur croit dans les crimes d’honneur ou ce qu’il pense de la place des femmes dans la société.

Ce qui est intéressant à noter dans le cadre de cette dernière question, c’est que le vice-président Mike Pence n’apprécie guère la gent féminine. C’est ainsi qu’il est connu pour être opposé par exemple au fait de diner en compagnie d’une femme, à l’exception de son épouse.

Par souci de clarté, sachez que ces mesures ne sont actuellement qu’une idée, mais elles sont bien à l’ordre du jour. Si elles étaient approuvées, les voyages aux Etats-Unis risqueraient de devenir très malaisés, sans que les autorités américaines se mettent à fouiner dans chacun des messages privés que vous avez précédemment envoyés.

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