La Wallonie et Belgacom totalement opposées à propos de WIN

Didier Bellens, CEO de Belgacom, a écrit à la Région wallonne que l’opérateur souhaite récupérer ses 3,7 millions d’euros de la garantie WIN. En Wallonie, on est furieux. Voilà qui va sensiblement compliquer les négociations portant sur la vente de WIN.

Didier Bellens, CEO de Belgacom, a écrit à la Région wallonne que l’opérateur souhaite récupérer ses 3,7 millions d’euros de la garantie WIN. En Wallonie, on est furieux. Voilà qui va sensiblement compliquer les négociations portant sur la vente de WIN.

Le courrier de Didier Bellens a été évoqué dans les colonnes du journal Le Soir. Le patron de Belgacom met en cause la saisie des 3,7 millions d’euros de la garantie que l’opérateur a versée en 1999, lorsque le contrat de l’IntraNet wallon a été signé. WIN avait pour but de catapulter la Wallonie dans l’ère internet en proposant des services aux particuliers, aux PME et aux instances publiques. Comme Belgacom n’a pas rempli cette mission, la Région wallonne a récemment fait saisir ladite garantie. Didier Bellens rejette les ‘prétendus manquements au contrat’ et trouve même que Belgacom n’a pas ‘d’obligations contractuelles vis-à-vis de la Région’.

Toujours selon Le Soir, ces déclarations sont restées en travers de la gorge de Marc Lemlin, le secrétaire général du ministère wallon de l’Equipement et des Transports (MET). Il y a répondu en déclarant que Belgacom est responsable des piètres résultats contractuels de WIN et remet en cause la volonté de l’opérateur ‘d’élaborer des solutions avec bonne foi et sérieux’. Le MET n’hésite pas à affirmer que le président de WIN, Michel Theys, a démissionné en septembre, parce que ‘le comportement de Belgacom à l’égard de sa filiale entravait le développement de cette dernière’. Le porte-parole de Belgacom s’est abstenu de tout commentaire à ce propos.

Le WIN, qui a enregistré l’an dernier plus de 17 millions d’euros de chiffre d’affaires, est en vente depuis la fin de l’an dernier. Il y aurait cinq candidats intéressés, dont la SNCB, le groupe du câble Tecteo et quelques “chevaliers blancs” emmenés par Pierre Rion. Dimension Data a récemment renoncé. WIN est la deuxième plus grande entreprise IT de [la province de Namur, une province passée à la loupe cette semaine dans Data News].

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