La Turquie bloque Twitter, ce qui préoccupe l’UE

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Ce vendredi matin, la Turquie a bloqué l’accès au service de messagerie Twitter.

Ce vendredi matin, la Turquie a bloqué l’accès au service de messagerie Twitter. Voilà ce qu’a annoncé le journal turc Hürriyet sur base de renseignements glanés dans les cercles gouvernementaux. La mesure a été prise quelques heures après que le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ait menacé d’interdire Twitter.

Lors d’une assemblée réunissant des milliers d’adeptes, dix jours avant les élections communales du 30 mars, Erdogan avait effectivement menacé de supprimer Twitter et ce, suite à la diffusion de tweets traitant d’enregistrements téléphoniques l’impliquant directement dans un scandale de corruption. “Cela n’a rien à voir avec la liberté. La liberté n’autorise pas la violation du respect de la vie privée”, a affirmé Erdogan. Et d’ajouter qu’il se fichait éperdument de ce que dirait la communauté internationale.

Erdogan avait ce mois-ci déjà annoncé qu’après les élections communales, il ferait interdire les médias sociaux tels Facebook et YouTube, qui sont largement utilisés par ses adversaires. Il avait ensuite fait quelque peu machine arrière suite à des remarques formulées par le président Abdullah Gül.

La commissaire européenne en charge de l’agenda numérique, Neelie Kroes, a réagi rapidement et vivement à Bruxelles. “L’interdiction de Twitter en Turquie est sans fondement, inutile et lâche. Le peuple turc et la communauté internationale considèrent cela comme une censure, ce qui est bien le cas”, a-t-elle tweeté.

¦tefan Füle, commissaire en charge de l’extension pour l’Union européenne, fait aussi savoir par le biais du service de microblogging qu’il est “très inquiet” à propos du blocage de Twitter en Turquie. “La possibilité de communiquer librement est une valeur fondamentale au sein de l’UE”, déclare-t-il. (Belga/MI)

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