La Suisse entend conserver les crypto-entreprises sur son territoire

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Els Bellens

La fédération des banquiers suisses observe le déménagement de startups actives dans le domaine crypto et de la chaîne de blocs suite aux règles bancaires strictes en vigueur en Suisse.

La Suisse est un centre important du secteur bancaire et souhaiterait devenir aussi un hub (concentrateur) pour les crypto-monnaies. Voilà pourquoi la fédération suisse des banquiers a élaboré toute une série de conseils et de directives sur la manière de traiter les jeunes entreprises actives en matière crypto et de la chaîne de blocs.

Dans le système actuel, constate la Swiss Bankers Association, la plupart des banques du pays refusent de faire des affaires avec les startups ‘blockchain’, surtout si elles obtiennent leur capital par des ICO. Ce type ‘d’entrée à la bourse en ligne’, par laquelle des jetons (‘tokens’) sont vendus sur la chaîne de blocs en lieu et place d’actions, représente pour beaucoup de jeunes entreprises une manière de collecter rapidement de l’argent, mais les contrôles typiques d’une entrée à la bourse traditionnelle n’existent dans ce cas pas toujours.

Ce sont surtout les mesures prises pour lutter contre les pratiques de blanchiment qui sont parfois prises à la légère, ce qui peut représenter un réel problème pour les banques qui gèrent les comptes des startups paraissant enfreindre la loi. Voilà pourquoi ces jeunes entreprises essuient souvent un refus, lorsqu’elles se tournent vers les banques. Mais même les startups, qui émettent leur propre monnaie, ont besoin d’un compte en banque pour payer leur loyer. Or si elles ne peuvent en ouvrir un en Suisse, elles vont voir ailleurs.

Dans un nouveau rapport, la fédération dresse à présent une check-list que les 250 banques du pays peuvent utiliser pour évaluer les startups actives dans le domaine de la chaîne de blocs et du crypto. Dans les directives proposées, on trouve entre autres des conseils sur la connaissance du client et l’utilisation de pratiques d’anti-blanchiment.”Nous croyons qu’avec ces directives, nous pourrons mettre en place une base de communication entre les banques et ces startups innovantes. Elles devraient simplifier le dialogue et assouplir l’ouverture de comptes”, déclare Adrian Schatzmann, président de la fédération des banquiers suisses, lors d’une conférence de presse.

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