La résistance au sein du Parlement européen contre l’accord Swift s’effrite

Sous la pression politique des Etats-Unis, l’on assiste à un effritement de la résistance au sein du Parlement européen contre ce qu’on appelle l’accord Swift permettant aux Etats-Unis d’avoir accès aux données bancaires de millions d’Européens.

Sous la pression politique des Etats-Unis, l’on assiste à un effritement de la résistance au sein du Parlement européen contre ce qu’on appelle l’accord Swift permettant aux Etats-Unis d’avoir accès aux données bancaires de millions d’Européens.

Les ministres de l’intérieur européens avaient approuvé fin novembre dernier un accord provisoire accordant aux Etats-Unis un droit de regard sur les données de l’opérateur international de paiements Swift, et ce pendant neuf mois à partir du 1er février 2010. Ces données, les Etats-Unis entendent les utiliser dans la lutte qu’ils mènent contre le financement du terrorisme.

Les ministres ont approuvé l’accord quelques heures avant l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, lequel aurait permis au Parlement d’avoir davantage son mot à dire dans ce dossier. En fin de compte, les ministres n’ont fait connaître cet accord que lundi dernier, cinq jours ouvrables seulement avant son application.

De dépit suite à cette façon d’agir, le Parlement européen a menacé de dénoncer l’accord lors du vote à la commission de l’Intérieur (ce jeudi) ou lors de la séance plénière de jeudi prochain. Swift attend ce vote, avant d’ouvrir effectivement sa banque de données aux Etats-Unis.

Il n’empêche que l’opposition à l’accord semble à présent s’effriter. Lors d’une réunion de l’EVP, le principal groupe au Parlement, il est apparu que deux tiers de ses membres se seraient prononcés en faveur de l’accord. Mais il est quand même loin d’être certain que l’accord soit approuvé car même si une large majorité de l’EVP est en faveur de l’accord, les socio-démocrates, les libéraux et les verts sont, eux, encore et toujours contre.

Quelques parlementaires évoquent une énorme pression exercée par les Américains. La Commission européenne elle-même les “encouragerait” à approuver l’accord.

Source: Belga

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