La rénovation ICT au plus bas en raison d’une déprédation de la gestion

Actuellement, la tendance dans l’ICT est d’économiser autant que possible sur la rénovation des systèmes. Cela peut sembler logique, mais est-ce bien le cas?

Actuellement, la tendance dans l’ICT est d’économiser autant que possible sur la rénovation des systèmes. Cela peut sembler logique, mais est-ce bien le cas?

Le malaise économique se fait partout sentir. Après que tous les éléments des entreprises aient été pressés et ramenés le plus possible dans des structures de coûts normales, place à présent à la rénovation ICT. Cela paraît facile: en supprimant plusieurs projets, l’on économise quelques millions.

La rénovation ICT a plusieurs objectifs. Outre une technologie singulièrement meilleure et nouvelle, le but le plus important de la rénovation est de simplifier les applications à des fins de gestion, sans oublier la réduction de la complexité. Si de ce point de vue, l’on considère l’économie sur le budget ICT, il est tout à fait insensé de supprimer justement les projets de rénovation qui garantissent la simplification et la réduction de la complexité.

La réduction de la complexité des systèmes a comme conséquence que les coûts de la gestion et de l’exploitation se réduisent. Cela ne se remarque évidemment pas de prime abord dans la rénovation, puisque les projets ne deviennent pas aussitôt plus économiques, mais chez le client final qui doit payer les coûts du service, l’on observe naturellement la différence, lorsque les coûts de la gestion diminuent.

Si l’on investit donc d’abord (développement) dans la simplification et dans la réduction de la complexité, l’on génère une diminution pluriannuelle des coûts de gestion. Le fait est en effet qu’un système ne fait qu’une seule fois l’objet d’un projet de rénovation, mais qu’il est géré pendant plusieurs années. Chaque euro que l’on investit en simplifiant un système, est regagné du côté de la gestion pluriannuelle.

Pourquoi ne le fait-on pas? Parce qu’on ne visualise pas de manière compréhensible les conséquences des simplifications et que le management n’accorde pas trop d’attention à investir dans la rénovation de l’ICT. La chaîne n’est pas intelligible, les budgets ne communiquent pas entre eux et ainsi, il n’est souvent pas possible pour le CIO de déterminer l’impact financier d’un projet qui entraîne une simplification.

La deuxième raison est qu’il n’est pas souvent agréable d’appliquer une réduction de la complexité. Sur un curriculum vitae, il est préférable d’avoir implémenté un nouveau système de qualité que d’avoir supprimé un système très complexe du paysage ICT.

La solution C’est très facile à dire sur la table à dessin, mais il n’y a évidemment pas qu’une seule solution.

Le fait est que la compréhension des flux pécuniaires totaux et de l’impact de la rénovation d’activités sur les coûts à l’arrière-plan, aide à ouvrir les yeux des responsables des budgets. Il s’agit évidemment d’un domaine spécialisé et dans la structure actuelle des entreprises, cela exige souvent pas mal d’efforts pour effectuer ce tour d’horizon. Voilà pourquoi cela doit devenir un effort commun du Control et du PMO (project management office), parce que ce sont eux qui connaissent le mieux les systèmes et peuvent s’adresser à tous les contacts de la chaîne.

Le management tout en haut de l’entreprise devra être réceptif à une autre manière de gérer les budgets. Apprendre à regarder de l’autre côté des murs qu’il a lui-même dressés, dans l’intérêt de son entreprise et pas uniquement dans ceux du département de la rénovation ICT. Les notions et rapports du Control et du PMO trouveront alors une oreille/un oeil plus conciliant. Dans le cas contraire, ils continueront de prêcher dans le désert.

En outre, les utilisateurs et propriétaires payants des systèmes devront non seulement se tourner vers ce qui est mentionné comme étant à faire, mais tirer aussi leur plan, demander eux-mêmes des conseils et veiller de manière permanente à ce que les systèmes puissent (doivent) devenir plus économiques, s’ils font l’objet d’une rénovation. L’argent que le consommateur consacre à la rénovation, il le regagne largement dans la réduction des coûts de maintenance.

Une prise de position audacieuse, je le sais, mais j’affirme qu’en période de crise économique, il faut oser investir, et tout ira bien.

En collaboration avec Computable.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire