La rancune anti-virus opposant Apple et Kaspersky se poursuit

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Eugene Kasperski continue de s’en prendre à Apple en raison d’une interdiction de cette dernière de créer une appli anti-virus pour les systèmes iOS.

Eugene Kasperski, directeur de l’entreprise de sécurité Kaspersky Lab, se dit “quelque peu déçu” qu’Apple “ne nous autorise pas à concevoir un logiciel antivirus pour les appareils iOS”.

Concrètement, cela signifie que Kaspersky Lab ne peut utiliser le SDK (Software Development Kit) pour développer une appli anti-virus. Néanmoins, “c’est uniquement une question de temps, avant que des pirates lancent des attaques contre ce système d’exploitation.” Voilà ce qu’a déclaré Kasperski à ‘The Register’ lors de son passage en Australie. Il accomplit ainsi un nouveau pas dans sa campagne, au cours de laquelle il reproche à Apple de ne pas accorder suffisamment d’attention et d’efforts à la sécurité. Même si Kasperski considère un système d’exploitation comme iOS plus sûr dans sa conception, l’on finira quand même bien par trouver une façon d’attaquer ces appareils via des applications légales. Kasperski estime que cela va ternir à terme la réputation d’Apple et favoriser ainsi le succès d’Android.

Ces derniers temps, il est en effet apparu qu’Apple a assez souvent besoin de nettement plus de temps pour résoudre des problèmes connus, comme récemment encore un cheval de Troie pour Mac OS, qui abusait d’un problème dans Java. Une autre plainte, c’est qu’en matière d’iOS, Apple fait trop confiance à son screening des applis et à leur exécution dans un bac à sable (‘sandbox’). Quiconque ouvre son appareil iOS (‘jailbroken’) pour y faire tourner des applis qui ne proviennent pas du magasin d’applis d’Apple, perd cet avantage et n’a qu’à s’en prendre à lui-même, indique-t-on. Par ailleurs, cette ouverture n’est pas vraiment interdite, mais Apple la déconseille, notamment parce qu’elle annule la garantie.

Quant à savoir si Apple “accuse vraiment 10 ans de retard sur Microsoft,” comme Kasperski l’affirme, cela reste à voir. Il est clair en tout cas que la sécurité exige davantage d’attention de la part d’Apple, étant donné la popularité des systèmes tant iOS que Mac OS.

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