La pomme ne tombe jamais loin…

Luc Blyaert était rédacteur en chef de Data News

Je dois admettre que ces dernières années, je me suis parfois trompé sur Apple, parfois même de mauvaise fois.

Je dois admettre que ces dernières années, je me suis parfois trompé sur Apple, parfois même de mauvaise fois.

Je ne parviens pas à adhérer à la Jobs-mania et à cette culture de l’individu typique des Américains. Et n’ai aucune attirance pour Warren Buffet qui, grâce à sa guitare hawaïenne, fait vibrer 40.000 actionnaires de Berkshire. Ni pour Steve Jobs qui parvient à hypnotiser une salle entière, journalistes compris. Le réalisme à l’européenne ne s’accommode guère de cette mise en scène bon marché.

Pourtant, je suis toujours plus étonné par la manière dont Apple parvient à réinventer des produits existants et à bâtir autour de ceux-ci un nouveau business. Avec l’iPod, l’iPhone et désormais l’iPad. Car le PC tablette existe depuis des années, alors que l’iPad vient de se vendre à un million d’exemplaires en un mois. Même Roularta s’est doté de deux appareils pour analyser l’avenir des e-readers, et donc des magazines et des sites web. Apple réussit comme nul autre à enthousiasmer les utilisateurs les plus pondérés face à la technologie, quel que soit leur âge d’ailleurs. En outre, la société à la Pomme parvient à convaincre des millions de développeurs à écrire des applications adaptées à ses propres créneaux (pourtant limités). Des créneaux qui ne cessent pourtant de s’étendre.

Quand bien même il s’agit d’un marché “propriétaire” – la façon dont Adobe a été écartée de la plate-forme est inimaginable. Les Américains se fichent des standards et les Européens ont raté le train de la standardisation, se laissant endormir par la domination américaine sur le marché. Dans le secteur mobile, nous avons longtemps dominé le monde en tant qu’inventeur de la norme GSM, mais si nous n’y prenons garde, nous risquons bien d’être définitivement écartés sans ménagement.

Alors que la révolution mobile n’a pas encore véritablement éclaté. Rien qu’en Belgique, pas moins de 30.000 consommateurs achètent chaque mois un smartphone. Et le marché des données mobiles représentait l’an dernier plus de 250 millions EUR dans notre pays. Ce débouché, l’Europe ne peut se permettre de l’abandonner. Même si la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre.

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