La plupart des maliciels visent la Chine

Nombre de maliciels (‘malware’) et de pourriels (‘spam’) proviennent non seulement de Chine, mais ciblent aussi les PC de ce grand pays en pleine croissance économique.

Nombre de maliciels (‘malware’) et de pourriels (‘spam’) proviennent non seulement de Chine, mais ciblent aussi les PC de ce grand pays en pleine croissance économique.

La Chine est une cible toujours plus importante pour les maliciels. Voilà ce qu’indique Microsoft dans la cinquième édition de son Security Intelligence Report. Ce rapport gratuit contient les résultats des mesures que Microsoft a effectuées au cours du premier semestre de cette année avec l’outil anti-malware de Windows Update. Cet outil accompagne chaque fois dans une version actualisée la phase mensuelle des correctifs (‘patches’) organisée par la société.

La quantité de maliciels augmente fortement. Quasiment la moitié des maliciels recensés par Microsoft au cours du premier semestre de l’année, vise le marché chinois. Il s’agit pour 47 pour cent de maliciels créés en chinois. Seuls 27 pour cent des maliciels sont en anglais. Cela concerne aussi du code malfaisant qui ‘enregistre’ la frappe des touches (keyloggers) et capte les mots de passe.

Depuis juin de cette année, la Chine compte davantage d’internautes que les Etats-Unis. Beaucoup de citoyens chinois ne peuvent cependant pas se permettre un PC personnel et utilisent par conséquent ceux des cafés internet. L’infection d’un PC dans ce genre de café fait donc davantage de victimes qu’un PC domestique occidental moyen. En outre, les nouveaux utilisateurs chinois de PC et d’internet sont par définition inexpérimentés et se font donc berner plus facilement.

Tel est aussi le cas des programmeurs et des développeurs web dans ce pays. Ceux-ci n’accordent pas encore autant d’importance à la sécurité que leurs collègues occidentaux, ce qui permet aux personnes mal intentionnées d’abuser plus aisément des points faibles dans les applications et sur les sites web.

Microsoft conseille d’installer immédiatement ses correctifs (‘patches’) de logiciels, dont ceux destinés au système d’exploitation Windows. Pour des raisons de sécurité, l’éditeur de software ne prévoit pas de correctifs pour les installations Windows illégales, qu’on rencontre surtout dans les pays en voie de développement. Ces correctifs sont d’ailleurs aussi un moyen d’installer des moyens anti-piratage.

Les versions chinoises de Windows XP et Office XP transforment temporairement l’écran de l’ordinateur en noir, si le code produit utilisé est jugé illicite. Mais cette nouvelle mesure prise par Microsoft en Chine a été piratée peu après son introduction, le mois dernier. Le risque existe donc que le logiciel pirate ouvre aussi la porte aux maliciels. L’an dernier, 82 pour cent des logiciels en Chine étaient des copies illégales, contre 90 pour cent encore en 2004.

En collaboration avec Computable

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