La NSA a libre accès aux iPhone depuis 2008 déjà

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Michael Ilegems Responsable musique Knack Focus

La NSA dispose depuis 2008 déjà d’un outil lui permettant d’intercepter les données sensibles des iPhone. Apple aurait-elle elle-même incorporé une porte dérobée à cette fin dans ses smartphones?

De nouveaux documents dévoilés par le dénonciateur Edward Snowden et auxquels le magazine allemand Der Spiegel et le chercheur Jacob Appelbaum font écho, il apparaît que le service de renseignements américain NSA utilise depuis 2008 déjà un outil spécial appelé DROPOUTJEEP pour mettre sur écoute les iPhone.

La NSA a accès aux SMS, carnets d’adresses et données d’emplacement

Il s’agit d’un espionniciel (spyware) avec lequel la NSA peut avoir accès via SMS, wifi ou 3G aux textos, carnets d’adresses et données de localisation sur l’iPhone, et qui lui permet d’activer à distance l’appareil photo et le microphone du smartphone d’Apple.

Dans les documents concernés, la NSA se targue d’un taux de réussite de 100 pour cent au niveau de l’installation du spyware dans les appareils iOS.

Toujours selon ces mêmes documents, la NSA a besoin d’un accès physique à l’iPhone pour pouvoir y installer DROPOUTJEEP (même si une version fonctionnant à distance serait aussi en préparation).

Selon Appelbaum, il est possible que la NSA ait intercepté des envois d’iPhone commandés par des magasins web et y ait incorporé une porte dérobée pour pouvoir y installer par après le spyware, comme elle l’avait fait précédemment avec des routeurs, firewalls et serveurs de Cisco, Dell et HP notamment. Une autre possibilité, c’est qu’Apple elle-même ait intégré des portes dérobées, afin de donner à la NSA accès à ses smartphones, selon le chercheur. “Apple n’a jamais travaillé avec la NSA pour créer une porte dérobée dans ses produits, y compris les iPhone”, déclare le groupe à la pomme dans une communiqué.

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