‘La moitié des entreprises belges analyse les données RH’

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Michel van der Ven
Michel van der Ven Rédacteur chez Data News.

Environ la moitié (52 pour cent) des entreprises belges analyse désormais les données RH. La plupart de ces analyses provient de chiffres relatifs au taux d’absentéisme, à la durée du travail et aux données sur le personnel. Voilà ce qui ressort d’une étude du prestataire de services RH et de gestion de salaires SD Worx.

Ce pourcentage belge se situe juste en dessous de la moyenne européenne (56 pour cent). Les entreprises néerlandaises arrivent en tête (67 pour cent), suivies des entreprises irlandaises et espagnoles (66 pour cent), puis italiennes et britanniques (61 pour cent). Cela étant, sept entreprises belges sur dix affirment avoir atteint un haut niveau de maturité dans l’analyse de données. Ainsi, de plus en plus d’entreprises de notre pays font de l’utilisation de ces données une priorité : 57 pour cent des entreprises interrogées ont des projets en cours ou entendent se lancer dans les prochaines années.

Impact sur les décisions RH

L’enquête montre par ailleurs que le rapportage de données est mis en oeuvre dans différents domaines, comme les coûts du personnel, l’emploi du temps du personnel et l’administration des salaires. Mais ce rapportage permet aussi d’analyser le développement des talents et la gestion des capacités du personnel. En Belgique, il s’agit surtout d’étudier les données d’absentéisme (comme la maladie), le temps presté et les données centrales du personnel (sexe, âge, ancienneté, etc.). En revanche, les entreprises belges s’intéressent moins aux données permettant d’offrir un feedback à leurs clients (22,9 pour cent) que dans le reste de l’Europe (30,5 pour cent).

Plus de quatre entreprises belges sur dix (42 pour cent) affirment que ces analyses de données ont un impact sur les décisions (RH). A ce niveau également, notre pays est en retard par rapport à d’autres pays européens, sachant que la moyenne se situe à 52 pour cent. Dans les entreprises espagnoles, ce taux atteint pas moins de 82 pour cent, suivies des entreprises italiennes (70 pour cent) et britanniques (59 pour cent).

‘Pas nécessaire’

L’enquête de SD Worx indique par ailleurs que près de la moitié des entreprises belges (48 pour cent) ne s’intéresse pas encore à l’analyse de données relatives au personnel. Plus d’un tiers (34 pour cent) précise simplement que “ce n’est pas nécessaire.” Par ailleurs, c’est aussi une question de manque de temps ou de ressources (26 pour cent), de systèmes adaptés (10 pour cent) et de connaissances en analyse de données (11 pour cent) ou en interprétation de données (8 pour cent).

A cet égard, la Belgique se situe largement dans la tendance européenne : en moyenne, 41 pour cent des entreprises européennes déclarent ne pas procéder à l’analyse de données RH ou du personnel.

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