La Justice américaine entame une enquête sur le logiciel trompeur d’Uber
Le ministère américain de la Justice a entamé une enquête portant sur un logiciel qu’Uber utilisait pour échapper aux autorités locales.
Le logiciel appelé Greyball aidait à identifier et à éviter les fonctionnaires dans des zones, où le service de taxi n’était pas encore agréé. Les fonctionnaires publics ne pouvaient ainsi réserver de déplacements en taxi Uber. L’entreprise était dès lors à même d’échapper aux éventuels contrôles. L’existence de Greyball fut découverte en 2017 par The New York Times. Selon Uber, Greyball était utilisé entre autres pour empêcher que des individus, qui ne respectaient pas les conditions d’utilisation, puissent encore réserver des courses en taxi via l’appli Uber. Quelques jours après la publication dans le New York Times, l’entreprise avait reconnu que Greyball était également utilisé pour se dérober aux contrôles des fonctionnaires publics. Le logiciel analysait notamment dans ce but les données de cartes de crédit, le type d’appareil utilisé et les médias sociaux. Il recourait aussi au ‘geofencing’ (géo-repérage), pour déterminer si une course en taxi était sollicitée à proximité d’un bâtiment public, et il tenait en outre à jour la fréquence à laquelle l’appli était ouverte et fermée, sans commander une course.
Ces derniers temps, l’entreprise pâtit de pas mal de publicité négative. Elle a ainsi été entre autres accusée d’intimidation sexuelle et de discrimination sur le lieu de travail. Divers top-collaborateurs ont en outre quitté l’entreprise ou ont accompli un pas en arrière. Uber est aussi impliquée dans une autre affaire avec Google portant sur le présumé vol de technologies pour les voitures autonomes.
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