Uber mène l’enquête à propos d’une affaire de sexisme

© Reuters
Els Bellens

Après qu’un message lié à une affaire de sexisme publié sur le blog d’une ex-collaboratrice du service de taxi se soit largement propagé sur le net, Uber entame une enquête interne au sein de l’entreprise. Le CEO d’Uber, Travis Kalanick, promet une ‘enquête impartiale’.

Dimanche soir, une ex-collaboratrice d’Uber, Susan Fowler, a publié un message sur son blog, dans lequel elle faisait part de ses expériences au sein de la jeune entreprise. D’après elle, il semble qu’il y règne une culture de sexisme poussée, basée sur une politique des relations humaines qui s’abstient systématiquement de prendre au sérieux le personnel féminin et de réprimander sérieusement les membres de la direction se livrant à de l’intimidation sexuelle. Le message en question s’est entre-temps largement propagé et constitue un énième scandale PR pour Uber. Le hashtag #deleteUber is, utilisé pour la deuxième fois déjà cette année, devient à présent tendance sur Twitter.

Voilà sans doute pourquoi le CEO Travis Kalanick a réagi très vite dans un but d’apaisement général. Dans un mail adressé à son personnel, il explique que l’entreprise mènera une ‘enquête impartiale’ à ce propos. Dans ce but, il a fait appel à Eric Holder, qui était jusqu’il y a peu US Attorney General, à savoir procureur-général des autorités américaines. Il collaborera à l’enquête avec Arianna Huffington, co-fondatrice de The Huffington Post et membre du conseil d’administration d’Uber. Liane Hornsey, en charge du département RH et Angela Padilla, une avocate interne, y collaboreront aussi.

Des esprits critiques se demandent aujourd’hui déjà dans quelle mesure une enquête peut être impartiale, si elle est menée par des membres du conseil d’administration et par la responsable du département RH. Affaire à suivre, comme on dit dans ces cas là.

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