La fraude internet a dépassé les 74 millions d’euros en raison du corona

Pieterjan Van Leemputten

En 2020, les dommages dus à la fraude internet se sont élevés à 74.157.032 euros, soit sept fois plus qu’en 2019. Cette année, les chiffres se normalisent quelque peu de nouveau.

Précédemment cette année, on avait appris qu’en 2020, on avait enregistré pour 21 millions d’euros de fraude dans les magasins web. Mais le total des dommages résultant de la fraude internet est en fait nettement plus élevé. Voilà ce qui ressort d’une question posée par la parlementaire Barbara Pas du Vlaams Belang au ministre de l’économie et du travail Vincent Van Quickenborne.

Pic corona

Les chiffres sont en croissance depuis quelques années déjà. C’est ainsi que les dommages notifiés sont passés de 7,4 millions d’euros en 2017 à 15,5 millions en 2018, avant de redescendre en 2019 à 10,6 millions. Mais l’année passée, ils ont subitement gonflé pour atteindre pas moins de 74,1 millions d’euros.

Pour ce qui est des chiffres de cette année – jusqu’au 24 août 2021 -, on en est à 10.172.217 euros. La tendance est donc encore et toujours à la hausse par rapport à la période avant-corona, mais nettement moins que le pic atteint en 2020.

Le nombre de notifications suit une tendance similaire, mais moins nette. Entre 2017 et 2019, ce nombre progressa de quelque mille par an, pour atteindre 9.142 notifications en 2019, voire quasiment doubler à 16.213 en 2020.

Pour l’année en cours (du début janvier au 24 août), il est question de 8.014 mentions.

Pas d’image fiable

Ces chiffres méritent cependant d’être nuancés. C’est ainsi qu’il s’agit de dommages déclararatifs, ce qui correspond à ce que les victimes déclarent elles-mêmes avoir perdu. De plus, chaque victime ne révèle pas les dommages qu’elle a subis. Le ministre Van Quickenborne signale également dans sa réponse qu’il n’existe pas d’image fiable des dommages réels.

On apprend encore que l’Inspection Economique belge examine les plaintes et tente d’identifier les auteurs sur base de numéros de téléphone et de numéros de comptes bancaires, mais que ce service n’est pas compétent pour ce faire, lorsqu’il est questions d’institutions étrangères.

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