La douane sans papier, c’est aussi une douane laxiste

La douane connaît de gros problèmes avec son nouveau système informatique de déclarations électroniques. Et cela chamboule grandement les importations et exportations belges, peut-on lire dans le journal De Tijd. Chaque jour, les cargaisons forment d’énormes files. Pour limiter le problème, la douane se voit contrainte d’assouplir radicalement ses contrôles.

La douane connaît de gros problèmes avec son nouveau système informatique de déclarations électroniques. Et cela chamboule grandement les importations et exportations belges, peut-on lire dans le journal De Tijd. Chaque jour, les cargaisons forment d’énormes files. Pour limiter le problème, la douane se voit contrainte d’assouplir radicalement ses contrôles.

Le nouveau système informatique a connu de longs préliminaires. Le lancement de ‘la douane et des accises sans papier’ a été postposé par trois fois, avec comme conséquence une constitution en demeure de la part de la Commission européenne. Le 4 février, le système est quand même sorti de ses starting-blocks, sans la moindre garantie d’un bon fonctionnement. Jan Jambon (du parti flamand N-VA) avait parlé alors d’une “blague typiquement belge”.

Ses paroles semblent malheureusement se vérifier dans la réalité. Entre-temps, le système a en effet été paralysé pendant deux journées successives. “Nous nous heurtons à la loi de Murphy, puisque certaines connexions se sont interrompues, ce qui a paralysé le système”, déclare Emiel Boriau, de la douane, au service d’informations de la VRT. Une fois, le système s’est planté, parce qu’une grande société avait conservé ses déclarations pendant une semaine, avant de les envoyer toutes d’un seul coup au système.

Les autres jours, il y eut d’interminables files d’attente pour la remise des déclarations. Et pour résoudre quelque peu le problème, la douane applique une politique de tolérance sans précédent. Un grand nombre de cargaisons sont ainsi automatiquement débloquées. Il y a donc nettement moins de contrôles sur le plan de la sécurité, des fraudes, de la contrebande et de la soustraction aux taxes. “L’administration avait le choix entre pénaliser le commerce au profit du contrôle ou veiller à ce que la position concurrentielle de la Belgique ne soit pas désavantagée vis-à-vis de l’étranger. C’est la seconde option qui a été choisie”, ajoute encore Boriau.

Noël Colpin, directeur de la douane, admet les difficultés et invite les entreprises à faire preuve de patience.

Sources: De Tijd/Belga/VRT

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