‘La définition du terrorisme de Facebook est source d’abus’

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Ce que Facebook entend par terrorisme, est si large que des gouvernements peuvent en abuser pour imposer le silence à des opposants, selon une représentante des Nations Unies.

Cette représentante, Fionnuala Ní Aoláin originaire d’Irlande, a écrit une lettre au directeur de Facebook, Mark Zuckerberg. Elle y indique que “l’utilisation de l’ample définition du terrorisme de Facebook est inquiétante dans la mesure où quelques gouvernements tentent de qualifier de terroristes des opinions divergentes ou une opposition tant pacifiste que violente”. Ní Aoláin ne cite pas d’exemples concrets, mais elle affirme que cela peut engendrer “de la discrimination, une censure abusive et le règne de l’arbitraire”. Selon elle, on ne sait pas très bien comment Facebook détermine si un utilisateur est membre d’un groupe spécifique et ce que ledit utilisateur peut faire pour s’y opposer.

Pour Ní Aoláin, Facebook considère chaque groupe armé dans un conflit comme terroriste et ce, même si ces groupes respectent les règles de la guerre et les conventions humanitaires.

Ní Aoláin est active au sein du département en charge des droits de l’homme aux Nations Unies. Elle y milite en faveur de la ‘protection des droits de homme et des libertés dans la lutte contre le terrorisme’.

La semaine dernière, d’autres chercheurs des Nations Unies avaient également émis des critiques acerbes à l’égard de Facebook. Le régime en place à Myanmar abuserait ainsi de la plate-forme pour susciter la haine contre la minorité Rohingya, et Facebook ne ferait pas grand-chose pour l’en empêcher. Précédemment déjà, Facebook avait reconnu que son approche était “trop lente”.

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